Dans la bible, lorsqu’il y a tempête ou séisme, alors Dieu n’est pas loin.
Psaume 65.7 « Il affermit les montagnes par sa vigueur ; il se ceint de bravoure. Il apaise le vacarme des mers, le vacarme de leurs vagues et le grondement des peuples ».
On retrouve comme avec le serviteur du Centurion la puissance de la parole de Jésus, qui devient le fils du créateur de l’Univers, puisque la mer et les vents reconnaissent sa voix.
Pourquoi Matthieu, comme les autres d’ailleurs, nous parle-t-il de ce miracle un peu douteux ? D’une part certes pour imager le rapport du Fils et de son Père, mais aussi dans le cas de Matthieu, pour cibler l’Eglise. La barque est en effet souvent présentée comme l’image de la communauté, et il est amusant à ce titre d’observer que Jésus à peine réveillé va d’abord parler à ses disciples avant d’intimer aux éléments de se calmer. L’urgence n’est donc pas celle que l’on croit. Pire que le risque de chavirer, celui de douter.
Matthieu, avec son expression d’« hommes de peu de foi », nous fait partager son inquiétude devant le manque de force de foi de sa propre communauté, de la menace de l’incrédulité lorsque les hommes se laissent gagner par les difficultés et par la peur. À l’angoisse des hommes répond la souveraine et paisible autorité de Jésus.
Matthieu le sent bien : rien n’est pérenne dans sa communauté, rien n’est gagné.