Ce qui est intéressant dans ce passage est que Matthieu est le seul à restreindre le champ géographique de la mission à Israël, on a bien 12 disciple pour 12 tribus, à chacun la sienne.
Rien de particulier sur la liste des apôtres, si ce n’est qu’elle commence toujours par Pierre pour se terminer en Judas. L’expression des brebis perdues provient d’Ezéchiel 34, mais les bergers étaient plutôt les rois que les prêtres.
La terminologie est aussi assez intéressante : Jésus passe aux disciples son autorité, l’autorité qu’il a reçue de son père et qui est parfois contestée (on se souvient du paralysé, est-il plus facile de pardonner ou de dire Lève-toi).
Dans le monde juif, Dieu a donné la Tora à Moïse qui l’a ensuite transmise, ce qui fait qu’un jeune rabbin orthodoxe se retrouve dépositaire du livre, des traditions et des interprétations.
Chez les Esséniens, il y avait en plus des prêtres des inspecteurs qui avaient autorité pour vérifier la stricte application des règles par tous.
Chez les ésotériques, l’initiation permet de transmettre un savoir, une richesse spirituelle.
L’autorité au sens chrétien n’est ni le droit ni la force, ni même une quelconque responsabilité de commandement. C’est un pouvoir, de guérir, d’exorciser, de transmettre la parole de Jésus…Dieu seul sait comment ça marche.