Nous sommes au début de l’évangile de Matthieu ; Jésus s’est déjà fait baptiser par Jean-Baptiste, il revient du désert où il s’est affronté à Satan (les fameuses tentations auxquels il a brillamment résisté), il se promène le long du fleuve et interpelle les pécheurs qui se trouvent là en train de travailler, il leur dit « venez » et ils plantent tout pour le suivre…évidemment ça faire un peu sourire dit comme cela.
Quoique. Ne connaissez-vous aucun moine ou aucun prêtre autour de vous sur qui est tombé cet appel ? Des gens qui ont tout plaqué du jour au lendemain pour aller s’enfermer dans un couvent ou pour partir missionnaire ? Des vocations, il y en a pas mal au bout du compte. Et chaque fois on a un peu l’impression que ça tombe du ciel, si je puis m’exprimer ainsi.
Moi je trouve cela assez formidable, même si personnellement ça ne m’est jamais arrivé.
Ce que je trouve sympa dans cette histoire, comme dans tous les récits de vocation d’ailleurs, c’est que Jésus appelle les gens au milieu de leur boulot, en pleine journée, à l’improviste en fait. Il y a plein de gens qui cherchent, qui vont sur les toits de l’Himalaya, d’autres qui s’enferment à méditer pendant des heures pour rencontrer Dieu. Alors qu’en fait, c’est beaucoup plus simple : Il appelle certaines personnes, qui sont toujours libres de répondre, ou non. Aucune pression, aucun chantage, je dirai même aucun marketing là-dedans. Il ne fait aucun effort pour convaincre. Il appelle, un point c’est tout.