Nous sommes en plein discours sur l’Eglise, quand Jésus explique comment doit fonctionner la communauté des chrétiens. Dans les lignes précédentes, il vient de se fâcher tout rouge contre ceux qui s’éloignent du groupe en faisant des bêtises ou en s’attaquant aux plus faibles, aux petits. Car pour Jésus le bon berger est celui qui plante les 99 brebis du troupeau (en les mettant en lieu sûr cela va de soi) pour partir chercher celle qui manque.
On verra dans d’autres passages que la logique de Jésus, donc celle de Dieu racontée par Jésus, n’est pas forcément celle que nous adoptons tous aujourd’hui. On préfère se conformer à la loi de la majorité, du consensus, on est prêt à en perdre quelques-uns sur la route, des vieux en cas d’épidémie, des migrants sur un bateau…c’est le prix à payer pour maximiser le bien-être des plus nombreux.
Et Jésus nous dit clairement : NON, la vie d’une brebis vaut la vie des 99 autres. A nous de les mettre en sécurité le temps d’aller chercher celle qui manque, pour avoir la joie de fêter son retour tous ensemble (ça nous rappelle le fils prodigue).
Protéger les plus faibles fait partie de notre responsabilité collective. Voilà un message qui peut déranger un peu de nos jours, et que l’on peut appliquer sans croire en la nature divine de Jésus d’ailleurs.