La Lèpre est l’exemple même du châtiment divin dans la bible.
Deutéronome, si tu n’écoutes pas la voix du Seigneur…28.27 « Le SEIGNEUR te frappera de furoncles d'Egypte et d'abcès, de gale et de démangeaisons dont tu ne pourras pas guérir » et 28.35 « Le SEIGNEUR te frappera aux genoux et aux cuisses de mauvais furoncles dont tu ne pourras pas guérir ; tu en auras de la plante des pieds au sommet de la tête ».
Le Lévitique 13.1 Le SEIGNEUR adressa la parole à Moïse et à Aaron : « S'il se forme sur la peau d'un homme une boursouflure, une dartre ou une tache luisante, et que cela devienne une maladie de peau du genre lèpre, on l'amène au prêtre Aaron ou à l'un des prêtres ses fils » suivent deux chapitres entier d’un traité d’observation clinique sur la peau des lépreux.
Le Lévitique définit aussi les rares cas de récupération : 14.2 « Voici le rituel relatif au lépreux, à observer le jour de sa purification : lorsqu'on l'amène au prêtre, le prêtre sort à l'extérieur du camp et procède à un examen. Si le lépreux est guéri de la maladie du genre lèpre, le prêtre ordonne de prendre pour celui qui se purifie : deux oiseaux vivants, purs, du bois de cèdre, du cramoisi éclatant et de l'hysope ». Suit un chapitre entier sur les rites de l’absolution, et bien-entendu, les ingrédients de la facture.
Pourquoi Matthieu nous parle-t-il de cela ? Pour nous dire que ceux que la religion juive a repoussés à la marge de la société, ceux-là même seraient réintégrés à leur place initiale dans la religion de Jésus. Ce sera le cas pour les lépreux, les paiens et les femmes. Jésus abolit la séparation entre le pur et l’impur. Et dans ce cas, il se paie même le luxe de toucher le malade, ce qui est strictement interdit.
Jésus remet les gens debout (les mots réveiller, relever, se lever…sont omniprésents chez Matthieu) pour suivre le Christ en devenant disciples. Tout en maintenant le respect de la Loi : on voit qu’il envoie le lépreux au prêtre pour constater sa guérison.