Nous avons deux parties dans ce texte : une concerne la lampe allumée, l’autre l’étonnante mathématique de Dieu. Nous sommes dans cette partie de l’évangile de Marc dans laquelle Jésus parle aux siens pour leur donner quelques clefs de compréhension mais aussi de comportement. Nous sommes juste à la sortie de la parabole du semeur.
La lumière est un concept classique dans la tradition juive, elle signifie la Torah. Chez Jésus, en tout cas chez Marc mais cette image est retranscrite dans les trois synoptiques, la lumière est la Parole. Et ce que nous dit Jésus, en termes assez simples à comprendre, est que cette parole que nous recevons doit servir à éclairer plus que notre petite existence. Maintenir la parole bien au chaud au fond de nous serait une erreur : cette parole doit éclairer notre maison, notre chemin, notre vie, et elle doit éclairer les autres. En plus, il nous dit que rien ne doit rester secret : la religion de Jésus-Christ ne doit pas être une affaire privée réservée à quelques initiés qui seuls pourraient la comprendre. Non, la parole est faite pour être proclamée et expliquée à tous : jesusfacile.com.
La mesure est un autre concept cher à la tradition juive, elle correspond à la mesure de sel dont parle Matthieu, synonyme de pérennité, mais elle est aussi liée au jugement dernier. Et Jésus parle ici de la manière dont nous allons entendre la parole, car il ne suffit pas de l’écouter. Si on cherche à comprendre la parole avec du cœur, de la tendresse, de la charité, alors Dieu au moment du jugement dernier, fera preuve de la même bonté. Si en entendant cette parole on la met effectivement en œuvre, alors Dieu lui aussi sera enclin à mettre en œuvre sa bonté à notre égard. Mais celui qui fera preuve de peu d’enthousiasme à l’écoute de la parole, alors il ne peut rien espérer de Dieu.
Il n’est pas question ici de biens matériels mais de comptabilité céleste : en fonction de ce que vous ferez de sa parole, Dieu fera pour vous.
Ce qui est vrai en termes de comptabilité humaine aussi : on a tendance à être sympa avec les gens gentils, un peu moins avec les gens méchants. On est plus patient avec ceux qui font des efforts qu’avec ceux qui se fichent de tout.