On passe très vite de la plage des pêcheurs à la synagogue le jour du Sabbat, et il y a deux composantes dans ce texte.
La première assez concise nous informe que Jésus est juif, pratiquant et doué dans la lecture des textes bibliques, ce qu’on ne savait pas jusqu’à maintenant.
La seconde, plus développée, est le récit d’un exorcisme public. On croyait beaucoup aux démons à cette époque et on leur attribuait la responsabilité de nombreuses maladies mentales, les maladies physiques étant elles causées par les péchés. Et ne fait beaucoup de malades un peu dérangés étaient persuadés d’être habités par des esprits mauvais. Cela suppose que le corps ou l’âme pouvaient être le lieu d’influence des démons ou de Dieu, sans cohabitation possible.
Jésus utilise une technique d’exorcisme encore en vigueur de nos jours : il crie au démon de sortir de la personne (dans un autre passage on verra les démons sortir d’un homme pour aller s’installer dans des porcs qui iront se jeter dans la mer depuis le haut de la falaise). En criant assez fort pour être entendu par les démons intérieurs, il est probable que le malade craigne suffisamment l’exorciste pour se remettre en place et ne pas moufeter.
Il est intéressant de noter que Jésus commande aux démons de se taire, car ils font mauvais usage de la parole de leur hôte. On se souvient que l’évangile de Marc est une longue construction pour en venir à l’identification finale de Jésus (qui est cet homme ?) par le centurion. Et comme par hasard, qui reconnaît Dieu en Jésus ? Le démon. Il faut donc qu’il se taise pour garder la nature de Jésus secrète jusqu’à la fin.
Je pense que nous avons tous nos démons obscurs en nous, qui cachent notre vraie personnalité…faisons-les taire et laissons-les sortir, ça nous fera du bien.