Si on pense au dernier verset du paragraphe précédent, quand les chefs pharisiens se rencontrent avec les chefs civils pour trouver un moyen de le faire mourir, on comprend bien que Marc cherche à mettre en valeur la différence entre les cadres juifs et le peuple, qui lui, se presse auprès de Jésus. On voit bien également que pour Jésus, le peuple se presse en provenant de tous les pays voisins, et même de Tyr et Sidon, pays païens ; pour mémoire, en Mt 1.5, Matthieu nous dit que se pressaient auprès de Jean-Baptiste des gens de Judée et de Jérusalem, pas plus.
Luc ajoutera que les gens venaient aussi pour entendre Jésus, ce que Marc n’a pas vraiment relevé. De même Luc insiste sur la puissance qui émane de Jésus, en ce qui fera qu’en Luc 8, la femme qui a des pertes de sang depuis de nombreuses années, fera tout pour lui toucher la frange du vêtement, et cela suffira pour la guérir.
Matthieu expliquera cette volonté affichée de Jésus pour taire ses miracles par un passage d’Isaïe sur le serviteur discret (celui que nous avons déjà rencontré dans notre lecture d’Isaïe 49 du 15 janvier dernier, un serviteur qui n’est pas encore le serviteur souffrant mais qui est efficace sans faire de bruit : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu que j'ai moi-même en faveur, j'ai mis mon Esprit sur lui. Pour les nations il fera paraître le jugement, il ne criera pas, il n'élèvera pas le ton, il ne fera pas entendre dans la rue sa clameur » (Is 42, 1-2)
Bref rien à voir avec nos footballers…