Nous avons déjà lu ce passage de Luc le 20 février dernier. Quand on le replace au milieu des derniers passages que nous avons lus, on comprend bien qu’il y a une certaine ambiguïté quand même.
D’un côté nous avons la théorie de la rétribution : faites le bien et Dieu vous le rendra au centuple. De l’autre, l’idée qu’à la fin, c’est Dieu qui choisit qui entrera dans le Royaume. Et puis que Jésus est venu pour les pécheurs, pas pour les justes.
On imagine bien que si on met une dizaine de théologiens là-dessus, ça va se disputer pas mal : les protestants vont dire ce qui compte, c’est la foi ; certains catholiques vont dire, ce sont les œuvres ; d’autres diront c’est uniquement la grâce de Dieu. C’est embêtant, car on ne sait pas.
Moi je peux vous donner mon opinion : ce que je vois du Royaume de Dieu est que les comptes ne se font pas comme chez nous, donc je ne suis pas certain qu’il existe une comptabilité céleste pour mesurer ce qu’on fait de bien ou de mal. Mais je pense aussi que le petit Papa, Abba, il doit avoir une idée assez juste de qui nous sommes vraiment, de ce qu’il y a au fond de notre cœur. Je parie qu’il n’aura pas besoin d’une calculette pour reconnaître les types bien et les salopards.
Enfin bon, j’espère. Qohélet n’y croit pas trop, mais bon, moi encore un peu.