La 1ère partie d’un passage un peu plus long (v35-v48) sur l’attitude du chrétien dans l’attente du retour du Christ : on se souvient de cette situation de déception que vit la communauté chrétienne du 1er siècle qui espérait un retour de Jésus qui se fait attendre. Le risque de cette attente est la perte d’espoir et le découragement, une envie de tout laisser tomber.
Les mots-clefs du passage seront la vigilance et le service. La tenue de travail dont parle l’évangile dans cette traduction de la TOB est en fait le geste de serrer la ceinture, de se ceindre les reins. Cette ceinture permettait de relever le bas de la tunique et donnait ainsi plus de facilité au marcheur de marcher et au travailleur de travailler. Il y a aussi un message un peu biblique là-dedans qui rappelle le départ de l’exode, qui se fait de nuit (chez les juifs, la venue du messie devrait se faire à minuit), ce qui permet de comprendre un peu mieux l’histoire de la ceinture et de la lampe allumée (normalement, on défait plutôt sa ceinture la nuit pour dormir).
Le maître deviendra le serviteur ! on se souvient du Magnificat de Marie en Luc 1, 51-52 : 1,51 « Il est intervenu de toute la force de son bras ; il a dispersé les hommes à la pensée orgueilleuse ; il a jeté les puissants à bas de leurs trônes et il a élevé les humbles ; les affamés, il les a comblés de biens et les riches, il les a renvoyés les mains vides. Il est venu en aide à Israël son serviteur en souvenir de sa bonté, comme il l'avait dit à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa descendance pour toujours. »
Un message d’espoir donc, et d’appel à la patience aussi (c’est le sens des veilles).