Luc va faire preuve de beaucoup de prudence dans ce passage délicat, soit à cause de sa formation scientifique de médecin, soit parce qu’il sait déjà que ses phrases vont être disséquées, analysées, mesurées…Le choix de ses mots est particulièrement soigné.
Les femmes viennent au tombeau de bon matin et trouvent la porte roulée ; contrairement à Marie-Magdeleine de Jean, elles ne partent pas en courant, elles vont entrer physiquement dans le tombeau. Plutôt que de prononcer le mot du tombeau vide, Luc dit qu’elles ne trouvent pas le corps de Jésus. Il y a effectivement une discussion, encore de nos jours, sur l’histoire du tombeau neuf qui aurait été pris par Joseph d’Arimathie. Toutes les recherches historiques montrent que le tombeau de Jésus était probablement sur le site actuelle de la basilique du Saint-Sépulcre, car il est probable que l’Empereur Hadrien ait choisi d’élever un temple en l’honneur de Jupiter à l’endroit exact où les chrétiens vénéraient Jésus. En revanche, personne n’est vraiment sûr de cette histoire de tombeau privé, il est plus probable que le corps de Jésus fut déposé avec les autres dans le tombeau commun des condamnés. Il y a avait donc peut-être plusieurs corps dans ce tombeau, mais celui de Jésus manquait. Remarquons que Luc parle bien de Joseph d’Arimathée qui aurait descendu le corps et couvert d’un linceul, il parle bien d’un tombeau neuf, il ne parle pas d’un tombeau privé.
Les anges appellent Jésus « le vivant », et non pas le ressuscité. Une appellation qui peut laisser un peu de flexibilité, est-il un vivant de vie éternelle ? Ressuscité signifie bien le passage du stade mort à vivant, mais est-ce la même vie dont on parle ? Nous verrons bien que les disciples auront du mal à le reconnaître…
Les disciples ne croient pas les femmes, pourquoi ? Soit parce que l’évènement est trop gros pour être crédible, soit parce qu’ils ne peuvent croire une parole de femmes. A cette époque, ce n’était pas surprenant.
Pierre court au tombeau (une course que va reprendre Jean même si le disciple va courir plus vite que Pierre). Lui ne voit que les linges, les anges ont disparu. Pierre est étonné, il a bien vu, il a même noté le détail des bandelettes, il en est tout surpris.
Luc suggère qu’il voit mais qu’il ne croit pas, en tout cas, il ne semble pas avoir compris puisqu’il décide de s’en aller. Vers où ? Luc ne le dit pas.
La révélation à ce stade est l’absence d’un corps où l’on pensait le trouver. Il y a bien des bandelettes, sont-elles celles qui entouraient Jésus ? Si on met de côté le discours des anges, il n’y a rien de factuel qui puisse justifier d’une possible résurrection, toutes les suppositions peuvent être avancées à ce stade.
Le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent à la tombe en portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau. Etant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
Or, comme elles en étaient déconcertées, voici que deux hommes se présentèrent à elles en vêtements éblouissants.
Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers la terre quand ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, mais il est ressuscité. Rappelez-vous comment il vous a parlé quand il était encore en Galilée ; il disait : “Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des hommes pécheurs, qu’il soit crucifié et que le troisième jour il ressuscite.” »
Alors, elles se rappelèrent ses paroles ; elles revinrent du tombeau et rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie de Magdala et Jeanne et Marie de Jacques ; leurs autres compagnes le disaient aussi aux apôtres.
Aux yeux de ceux-ci ces paroles semblèrent un délire et ils ne croyaient pas ces femmes.
Pierre cependant partit et courut au tombeau ; en se penchant, il ne vit que les bandelettes, et il s’en alla de son côté en s’étonnant de ce qui était arrivé.
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Luc va faire preuve de beaucoup de prudence dans ce passage délicat, soit à cause de sa formation scientifique de médecin, soit parce qu’il sait déjà que ses phrases vont être disséquées, analysées, mesurées…Le choix de ses mots est particulièrement soigné.
Les femmes viennent au tombeau de bon matin et trouvent la porte roulée ; contrairement à Marie-Magdeleine de Jean, elles ne partent pas en courant, elles vont entrer physiquement dans le tombeau. Plutôt que de prononcer le mot du tombeau vide, Luc dit qu’elles ne trouvent pas le corps de Jésus. Il y a effectivement une discussion, encore de nos jours, sur l’histoire du tombeau neuf qui aurait été pris par Joseph d’Arimathie. Toutes les recherches historiques montrent que le tombeau de Jésus était probablement sur le site actuelle de la basilique du Saint-Sépulcre, car il est probable que l’Empereur Hadrien ait choisi d’élever un temple en l’honneur de Jupiter à l’endroit exact où les chrétiens vénéraient Jésus. En revanche, personne n’est vraiment sûr de cette histoire de tombeau privé, il est plus probable que le corps de Jésus fut déposé avec les autres dans le tombeau commun des condamnés. Il y a avait donc peut-être plusieurs corps dans ce tombeau, mais celui de Jésus manquait. Remarquons que Luc parle bien de Joseph d’Arimathée qui aurait descendu le corps et couvert d’un linceul, il parle bien d’un tombeau neuf, il ne parle pas d’un tombeau privé.
Les anges appellent Jésus « le vivant », et non pas le ressuscité. Une appellation qui peut laisser un peu de flexibilité, est-il un vivant de vie éternelle ? Ressuscité signifie bien le passage du stade mort à vivant, mais est-ce la même vie dont on parle ? Nous verrons bien que les disciples auront du mal à le reconnaître…
Les disciples ne croient pas les femmes, pourquoi ? Soit parce que l’évènement est trop gros pour être crédible, soit parce qu’ils ne peuvent croire une parole de femmes. A cette époque, ce n’était pas surprenant.
Pierre court au tombeau (une course que va reprendre Jean même si le disciple va courir plus vite que Pierre). Lui ne voit que les linges, les anges ont disparu. Pierre est étonné, il a bien vu, il a même noté le détail des bandelettes, il en est tout surpris.
Luc suggère qu’il voit mais qu’il ne croit pas, en tout cas, il ne semble pas avoir compris puisqu’il décide de s’en aller. Vers où ? Luc ne le dit pas.
La révélation à ce stade est l’absence d’un corps où l’on pensait le trouver. Il y a bien des bandelettes, sont-elles celles qui entouraient Jésus ? Si on met de côté le discours des anges, il n’y a rien de factuel qui puisse justifier d’une possible résurrection, toutes les suppositions peuvent être avancées à ce stade.
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