Il est probable que le 1er verset ait été ajouté tardivement, car personne n’appelait Jésus « Seigneur » à cette époque. On s’amusera de voir que Luc nous donne l’exemple des constructions urbains sujettes à l’attaque des crues du fleuve en Mésopotamie d’où il est originaire, alors que Matthieu utilisera une image plus proche du climat de Palestine.
Ce passage suit le couplet de Jésus sur l’arbre et le fruit qui voulait mettre en exemple le comportement chrétien qui se doit de correspondre à l’enseignement de la parole : tous reçoivent le même enseignement, mais c’est dans l’action que l’on peut juger de qui a su intégrer cet enseignement. C’est l’entendre et le faire.
Contrairement à ce que nous avons lu sur la prière, le jeûne et l’aumône, une critique assez directe du comportement de certains juifs, il ne s’agit pas ici d’une controverse contre la pratique juive, mais d’un commentaire interne au monde chrétien. L’obligation de transférer dans son agir la quintessence de la Loi fait aussi partie de la religion juive ; on pourrait certes discuter si la parole de Jésus est proche ou non de la Loi, mais on sait bien que sur les points fondamentaux, Jésus n’a jamais remis en cause la Loi. Et il y avait dans la religion juive aussi une obligation d’un amour désintéressé et authentique.
Ce que Luc met en exergue est un problème commun aux deux religions, et il est encore très vif de nos jours, quand la version laïque de notre société voudrait nous faire croire que la religion fait uniquement partie de la sphère privée et qu’elle ne devrait pas interférer avec le comportement public ou social de chacun. Jésus nous dit exactement le contraire : c’est en fonction de l’enseignement religieux que l’on reçoit que nous allons structurer notre agir.
En fait ce qui est rappelé aujourd’hui est que chacun est libre de ses choix, chacun peut construire sa maison et à fortiori sa vie comme il le souhaite. A lui de décider s’il veut tenir compte de l’enseignement qui lui a été donné. Et chacun comprend bien que dans la vie, quand le temps se gâte, certains ont les épaules plus robustes que d’autres.
Et pourquoi m’appelez-vous “Seigneur, Seigneur” et ne faites-vous pas ce que je dis ?
Tout homme qui vient à moi, qui entend mes paroles et qui les met en pratique, je vais vous montrer à qui il est comparable.
Il est comparable à un homme qui bâtit une maison : il a creusé, il est allé profond et a posé les fondations sur le roc. Une crue survenant, le torrent s’est jeté contre cette maison mais n’a pu l’ébranler, parce qu’elle était bien bâtie.
Mais celui qui entend et ne met pas en pratique est comparable à un homme qui a bâti une maison sur le sol, sans fondations : le torrent s’est jeté contre elle, et aussitôt elle s’est effondrée, et la destruction de cette maison a été totale. »
Commentaire
Il est probable que le 1er verset ait été ajouté tardivement, car personne n’appelait Jésus « Seigneur » à cette époque. On s’amusera de voir que Luc nous donne l’exemple des constructions urbains sujettes à l’attaque des crues du fleuve en Mésopotamie d’où il est originaire, alors que Matthieu utilisera une image plus proche du climat de Palestine.
Ce passage suit le couplet de Jésus sur l’arbre et le fruit qui voulait mettre en exemple le comportement chrétien qui se doit de correspondre à l’enseignement de la parole : tous reçoivent le même enseignement, mais c’est dans l’action que l’on peut juger de qui a su intégrer cet enseignement. C’est l’entendre et le faire.
Contrairement à ce que nous avons lu sur la prière, le jeûne et l’aumône, une critique assez directe du comportement de certains juifs, il ne s’agit pas ici d’une controverse contre la pratique juive, mais d’un commentaire interne au monde chrétien. L’obligation de transférer dans son agir la quintessence de la Loi fait aussi partie de la religion juive ; on pourrait certes discuter si la parole de Jésus est proche ou non de la Loi, mais on sait bien que sur les points fondamentaux, Jésus n’a jamais remis en cause la Loi. Et il y avait dans la religion juive aussi une obligation d’un amour désintéressé et authentique.
Ce que Luc met en exergue est un problème commun aux deux religions, et il est encore très vif de nos jours, quand la version laïque de notre société voudrait nous faire croire que la religion fait uniquement partie de la sphère privée et qu’elle ne devrait pas interférer avec le comportement public ou social de chacun. Jésus nous dit exactement le contraire : c’est en fonction de l’enseignement religieux que l’on reçoit que nous allons structurer notre agir.
En fait ce qui est rappelé aujourd’hui est que chacun est libre de ses choix, chacun peut construire sa maison et à fortiori sa vie comme il le souhaite. A lui de décider s’il veut tenir compte de l’enseignement qui lui a été donné. Et chacun comprend bien que dans la vie, quand le temps se gâte, certains ont les épaules plus robustes que d’autres.
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