Les noms des auteurs ont été donnés par les Pères de l’Eglise au 2ème siècle à des proches disciples de Jésus. Dans ce cas Irénée de Lyon a donné Luc parce que Paul parle de Luc comme médecin et qu’il y a quelques termes médicaux dans l’évangile et dans les actes. Tertullien fait aussi le lien avec Paul. Luc serait Syrien, médecin, célibataire et sans enfant, d’origine païenne, peut-être converti d’abord au judaïsme (craignant-dieu puis prosélyte) puis à la foi chrétienne car il connait bien le monde juif. Il n’a pas connu Jésus, il se dit de la 3ème génération ; il a été proche de Paul et de Marc. Un non-juif, ce qui explique pourquoi il est tant ouvert à l’universalité du Royaume. Probablement écrit en 80/90.
Il s’agit vraiment d’un diptyque : l’évangile et les actes. Ces 2 textes représentent plus de 25% du Nouveau Testament. C’est une construction parallèle dans laquelle l’évangile est le temps de Jésus quand les actes sont le temps de l’Eglise.
Luc a suivi plus fidèlement l’évangile selon Marc, à la fois sa source et son modèle, en améliorant ici et là le style un peu fruste de Marc, en soulignant l’aspect historique, chronologique et biographique de sa présentation de Jésus, notamment par un enchaînement de petites unités et un cadrage temporel géographique assez marqué. Si Luc suit Marc sur des parcours plus ou moins longs, il lui arrive pourtant de s’en détacher et de faire des parenthèses, en introduisant des données provenant d’autres sources et traditions, de « la source des paroles de Jésus » que Matthieu a aussi utilisée (appelée communément Q, de l’allemand « Quelle » signifiant source) ou de sources qui lui sont propres.
Un document sérieux : historien, romancier et théologien. Un bel évangile agréable à lire, des scènes de très belle humanité.
L’accomplissement des promesses de l’Ancien Testament. Pour Luc, le salut est donné une fois pour toute au début de la vie de Jésus (aujourd’hui).
Le pardon : Jésus commence sa prédication en prêchant la conversion. Le pardon ne peut être donné que par Dieu, mais il faut qu’il soit reçu. Se convertir, c’est accepter la grâce que Dieu nous donne. Jésus ne dit pas « je te pardonne » mais « tes péchés te sont pardonnés ». Jean-Baptiste ne donne pas le pardon, mais il annonce le pardon en Jésus-Christ.
Dans tous les cas, le pardon du Seigneur est une grâce, mais c’est la démarche du pécheur qui joue un rôle important dans la pardon : c’est la conversion. La liberté de Dieu d’accorder un pardon, la liberté de l’homme de l’accueillir.
Un beau Christ de miséricorde qui apporte le salut pour tous. Luc serait le scribe de la tendresse du Christ. Le but est que nous devenions tous « théophiles », c’est-à-dire des aimant-Dieu. On parle de l’évangile de la miséricorde : Luc insiste sur le Salut pour les pauvres, pour les femmes, pour les pécheurs publics, il est la douceur du Christ. Il parle du Seigneur et du Sauveur. Luc donne de l’importance aux personnes, et à Marie.
Au moment où Luc écrit (70-80), la rupture avec la synagogue est consommée et les chrétiens sont au ban d’Israël. Or les cantiques insistent sur le lien avec la tradition juive et l’Ancien Testament. Les origines sont racontées du point de vue de Marie (du point de vue de Joseph chez Matthieu). Godet fait l’hypothèse que « les souvenirs de Marie formulés en araméen furent obtenus par Luc sous forme orale ou écrite.
Luc montre bien l’ouverture aux nations, l’Eglise universelle. Le salut selon Luc est universel : une seule multiplication des pains et non pas deux comme chez Matthieu.
Jésus commence à prêcher le jour du Sabbat, dans une synagogue, comme Paul plus tard, pour montrer que l’évangile s’appuie sur les promesses de l’Ancien Testament. Comme le prophète il a reçu l’Esprit, mais plus qu’un prophète, il a reçu l’onction. Plus que le royaume, Luc fait centrer l’annonce sur la personne de Jésus.
Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la parole, il m’a paru bon, à moi aussi, après m’être soigneusement informé de tout à partir des origines, d’en écrire pour toi un récit ordonné, très honorable Théophile, afin que tu puisses constater la solidité des enseignements que tu as reçus.
Alors Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, et sa renommée se répandit dans toute la région. l enseignait dans leurs synagogues et tous disaient sa gloire.
Il vint à Nazara où il avait été élevé. Il entra suivant sa coutume le jour du sabbat dans la synagogue, et il se leva pour faire la lecture. On lui donna le livre du prophète Esaïe, et en le déroulant il trouva le passage où il était écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a conféré l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d’accueil par le Seigneur.
Il roula le livre, le rendit au servant et s’assit ; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il commença à leur dire : « Aujourd’hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez. »
Commentaire
Les noms des auteurs ont été donnés par les Pères de l’Eglise au 2ème siècle à des proches disciples de Jésus. Dans ce cas Irénée de Lyon a donné Luc parce que Paul parle de Luc comme médecin et qu’il y a quelques termes médicaux dans l’évangile et dans les actes. Tertullien fait aussi le lien avec Paul. Luc serait Syrien, médecin, célibataire et sans enfant, d’origine païenne, peut-être converti d’abord au judaïsme (craignant-dieu puis prosélyte) puis à la foi chrétienne car il connait bien le monde juif. Il n’a pas connu Jésus, il se dit de la 3ème génération ; il a été proche de Paul et de Marc. Un non-juif, ce qui explique pourquoi il est tant ouvert à l’universalité du Royaume. Probablement écrit en 80/90.
Il s’agit vraiment d’un diptyque : l’évangile et les actes. Ces 2 textes représentent plus de 25% du Nouveau Testament. C’est une construction parallèle dans laquelle l’évangile est le temps de Jésus quand les actes sont le temps de l’Eglise.
Luc a suivi plus fidèlement l’évangile selon Marc, à la fois sa source et son modèle, en améliorant ici et là le style un peu fruste de Marc, en soulignant l’aspect historique, chronologique et biographique de sa présentation de Jésus, notamment par un enchaînement de petites unités et un cadrage temporel géographique assez marqué. Si Luc suit Marc sur des parcours plus ou moins longs, il lui arrive pourtant de s’en détacher et de faire des parenthèses, en introduisant des données provenant d’autres sources et traditions, de « la source des paroles de Jésus » que Matthieu a aussi utilisée (appelée communément Q, de l’allemand « Quelle » signifiant source) ou de sources qui lui sont propres.
Un document sérieux : historien, romancier et théologien. Un bel évangile agréable à lire, des scènes de très belle humanité.
L’accomplissement des promesses de l’Ancien Testament. Pour Luc, le salut est donné une fois pour toute au début de la vie de Jésus (aujourd’hui).
Le pardon : Jésus commence sa prédication en prêchant la conversion. Le pardon ne peut être donné que par Dieu, mais il faut qu’il soit reçu. Se convertir, c’est accepter la grâce que Dieu nous donne. Jésus ne dit pas « je te pardonne » mais « tes péchés te sont pardonnés ». Jean-Baptiste ne donne pas le pardon, mais il annonce le pardon en Jésus-Christ.
Dans tous les cas, le pardon du Seigneur est une grâce, mais c’est la démarche du pécheur qui joue un rôle important dans la pardon : c’est la conversion. La liberté de Dieu d’accorder un pardon, la liberté de l’homme de l’accueillir.
Un beau Christ de miséricorde qui apporte le salut pour tous. Luc serait le scribe de la tendresse du Christ. Le but est que nous devenions tous « théophiles », c’est-à-dire des aimant-Dieu. On parle de l’évangile de la miséricorde : Luc insiste sur le Salut pour les pauvres, pour les femmes, pour les pécheurs publics, il est la douceur du Christ. Il parle du Seigneur et du Sauveur. Luc donne de l’importance aux personnes, et à Marie.
Au moment où Luc écrit (70-80), la rupture avec la synagogue est consommée et les chrétiens sont au ban d’Israël. Or les cantiques insistent sur le lien avec la tradition juive et l’Ancien Testament. Les origines sont racontées du point de vue de Marie (du point de vue de Joseph chez Matthieu). Godet fait l’hypothèse que « les souvenirs de Marie formulés en araméen furent obtenus par Luc sous forme orale ou écrite.
Luc montre bien l’ouverture aux nations, l’Eglise universelle. Le salut selon Luc est universel : une seule multiplication des pains et non pas deux comme chez Matthieu.
Jésus commence à prêcher le jour du Sabbat, dans une synagogue, comme Paul plus tard, pour montrer que l’évangile s’appuie sur les promesses de l’Ancien Testament. Comme le prophète il a reçu l’Esprit, mais plus qu’un prophète, il a reçu l’onction. Plus que le royaume, Luc fait centrer l’annonce sur la personne de Jésus.
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