Un passage propre à Luc très proche de la femme tordue du chapitre 13, mais au lieu d’être à la synagogue nous sommes à la table d’un chef pharisien. La médecine juive savait traiter l’hydropisie par des ponctions ; elle pensait que c’était la conséquence de la luxure, de la gourmandise ou de la sorcellerie.
La question de ce texte est dans le sens du sabbat, que peut-on faire et ne pas faire le jour du sabbat. Les textes de l’ancien testament sont clairs, il n’est pas question de ne rien faire le jour du sabbat. On ne doit que faire ce qui plait à Dieu, cad des œuvres, des prières, des activités religieuses, amicales ou familiales, des mouvements d’accueil.
Si on trouve chez Matthieu des traces de polémiques, on voit bien qu’ici, il n’y en a pas. Pour Luc, c’est au contraire le jour du sabbat qu’il faut faire le bien, d’autant plus que la force de guérisseur de Jésus, il la tient de sa proximité avec Dieu. Les guérisons de Jésus sont donc un geste divin, et certainement le jour du Seigneur est-il un jour privilégié pour cela.
Petite difficulté littéraire : au chapitre 13, Jésus parlait de délier l’âne et le bœuf. On passe ici au fils et au bœuf…et personne ne sait pourquoi !