Le paralysé de Capharnaüm

Evangile selon St. Luc 5, 17-26
mars 11, 2025

Or, un jour qu’il était en train d’enseigner, il y avait dans l’assistance des Pharisiens et des docteurs de la loi qui étaient venus de tous les villages de Galilée et de Judée ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons.

Survinrent des gens portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer et à le placer devant lui ; et comme, à cause de la foule, ils ne voyaient pas par où le faire entrer, ils montèrent sur le toit et, au travers des tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu, devant Jésus.

Voyant leur foi, il dit : « Tes péchés te sont pardonnés. »

Les scribes et les Pharisiens se mirent à raisonner : « Quel est cet homme qui dit des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

Mais Jésus, connaissant leurs raisonnements, leur rétorqua : « Pourquoi raisonnez-vous dans vos cœurs ? Qu’y a-t-il de plus facile, de dire : “Tes péchés te sont pardonnés” ou bien de dire : “Lève-toi et marche” ?

Eh bien, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre autorité pour pardonner les péchés, — il dit au paralysé : “Je te dis, lève-toi, prends ta civière et va dans ta maison.” » A l’instant, celui-ci se leva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et il partit pour sa maison en rendant gloire à Dieu.

La stupeur les saisit tous et ils rendaient gloire à Dieu ; remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu aujourd’hui des choses extraordinaires. »

Commentaire

Un passage commun aux trois évangélistes, donc probablement vrai. Un passage qui mélange un miracle de guérison avec une discussion religieuse sur le pardon. Ce mélange des genres pourrait suggérer un lien entre le péché et le handicap, mais il n’en est rien. En tout cas, rien n’est écrit dans ce sens.

Revenons un peu à la tradition juive. Il y a le pardon de Dieu pour les péchés que font les hommes envers lui, il y a aussi les disputes entre frères ; ces dernières doivent être réglées entre frères la veille de Yom Kippour, Dieu n’a rien à y voir. En ce qui concerne les offenses faites à Dieu, le fidèle implore son pardon par les sacrifices et une fois par an, le jour de Yom Kippour, le prêtre fera la sacrifice collectif pour tous les péchés non identifiés. Le problème étant qu’on ne sait jamais si Dieu a pardonné ou non, on ne le sait qu’au jour du jugement dernier.

La conception chrétienne du pardon est très différente : si le pécheur se repend, s’il reconnaît sa faute et s’il s’engage à ne pas la recommencer, alors Dieu le pardonnera à coup sûr. Jésus est venu sur terre pour annoncer ce pardon systématique du Père. Le péché chrétien est le même que le péché juif, il s’agit de couper la relation avec Dieu. Le pardon, c’est le rétablissement de cette relation, c’est un donc un fait qui concerne bien plus le futur que le passé.

Les Pharisiens exagèrent : Jésus n’a pas dit « je te pardonne », il a dit « tes péchés sont pardonnés », il s’exprime au passif. C’est bien le Père qui pardonne, Jésus se contente lui d’annoncer ce pardon aux hommes, il prononce des paroles comme lorsqu’il dit « lève-toi et marche », ce sont des paroles performantes. Il suffit que Jésus les prononce pour que Dieu les réalise.

Jésus est une révolution pour les juifs, surtout dans ce rôle de celui à qui Dieu a confié le pouvoir de proclamer le pardon. Non seulement il critique, mais en plus, il pardonne

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