Maintenant que nous savons que les récits de l’enfance sont en réalité une création littéraire, penchons-nous sur ce que Luc a bien pu vouloir dire à son lecteur à propos de Jésus.
Il a tout d’abord montré une incompréhension, un différence forte entre les parents qui fonctionnent selon la Loi et l’enfant qui a son propre programme. Cette incompréhension est profonde : les parents auraient du savoir et deviner où était leur enfant. Ils savent bien quand même d’où il vient (en tout cas d’où il ne vient pas).
Il a ensuite voulu répondre à une critique du monde juif qui trouvait que la naissance de Jésus était bien trop basse pour qu’il puisse être le messie tant attendu : Luc répond en nous montrant un enfant surdoué. Des enfants surdoués il y en a plein le monde Grec (Cyrus, Alexandre ou Epicure) et il y en a plein le monde juif (Salomon, Samuel et Daniel). Certes Jésus n’est pas très bien né, mais la valeur n’attend pas le nombre des années. N’oublions pas que contrairement aux filles, les garçons de 12 ans sont encore considérés comme des enfants.
Luc nous transmet ici une christologie haute, même s’il fait bien attention de nous montrer les 2 faces de Jésus : à 12 ans, il ne peut avoir eu le temps d’apprendre, il savait déjà donc. Certes il écoute les anciens, mais il sait déjà répondre.
A la fin du passage, Luc referme la porte ouverte sur le caractère exceptionnel de Jésus et le remet à sa place de gentil petit garçon. L’attitude de Marie va être la même que 12 ans plus tôt, lors de la naissance de son fils : elle va retenir tout cela dans son cœur.
Ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, comme ils y étaient montés suivant la coutume de la fête et qu’à la fin des jours de fête ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent. Pensant qu’il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem en le cherchant.
C’est au bout de trois jours qu’ils le retrouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres, à les écouter et les interroger. Tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur l’intelligence de ses réponses.
En le voyant, ils furent frappés d’étonnement et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Vois, ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés. » Il leur dit : « Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
Mais eux ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth ; il leur était soumis ; et sa mère retenait tous ces événements dans son cœur.
Commentaire
Maintenant que nous savons que les récits de l’enfance sont en réalité une création littéraire, penchons-nous sur ce que Luc a bien pu vouloir dire à son lecteur à propos de Jésus.
Il a tout d’abord montré une incompréhension, un différence forte entre les parents qui fonctionnent selon la Loi et l’enfant qui a son propre programme. Cette incompréhension est profonde : les parents auraient du savoir et deviner où était leur enfant. Ils savent bien quand même d’où il vient (en tout cas d’où il ne vient pas).
Il a ensuite voulu répondre à une critique du monde juif qui trouvait que la naissance de Jésus était bien trop basse pour qu’il puisse être le messie tant attendu : Luc répond en nous montrant un enfant surdoué. Des enfants surdoués il y en a plein le monde Grec (Cyrus, Alexandre ou Epicure) et il y en a plein le monde juif (Salomon, Samuel et Daniel). Certes Jésus n’est pas très bien né, mais la valeur n’attend pas le nombre des années. N’oublions pas que contrairement aux filles, les garçons de 12 ans sont encore considérés comme des enfants.
Luc nous transmet ici une christologie haute, même s’il fait bien attention de nous montrer les 2 faces de Jésus : à 12 ans, il ne peut avoir eu le temps d’apprendre, il savait déjà donc. Certes il écoute les anciens, mais il sait déjà répondre.
A la fin du passage, Luc referme la porte ouverte sur le caractère exceptionnel de Jésus et le remet à sa place de gentil petit garçon. L’attitude de Marie va être la même que 12 ans plus tôt, lors de la naissance de son fils : elle va retenir tout cela dans son cœur.
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