Aujourd’hui nous débutons l’année C du calendrier liturgique, avec l’évangile de Luc.
Pour mémoire, c’est Irénée de Lyon qui a donné le nom « Luc » à cet évangile, car il y avait un Luc médecin à l’époque de Paul. On pense que Luc était un Syrien, célibataire, un païen d’abord converti au judaïsme avant de devenir chrétien dans une communauté de Paul. Il écrit son texte dans les années 80/90, en se basant beaucoup sur le texte de Marc et sur la source Q, avec aussi des traditions propres de sa communauté : il suit assez bien le plan de Marc, mais ses idées sont proches de Luc, la prière et le pardon entre autres. Attention, il n’a pas connu Jésus. En fait il a écrit deux livres, l’évangile suivi des Actes des apôtres ; ce sont des livres faciles à lire, agréables, Luc se montre un auteur aux multiples visages, à la fois romancier, historien et théologien…si en plus il était médecin, alors !
Ce passage de Luc 21 est très proche de celui de Marc 13 que nous avons lu le 17 novembre dernier, ce qu’on appelait la petite apocalypse. Luc insiste peut-être un peu plus sur l’importance du mouvement des flots : il est vrai que les Palestiniens ne sont pas de bons marins, ils ont vite peur des tempêtes sur le lac. Luc fait aussi appel à Daniel 7.13 pour nous parler de la parousie de Jésus dans la gloire. Chez Luc en effet, l’enfant de la crèche va revenir sur un trône de gloire, belle carrière pour le petit Jésus !
Les deux derniers paragraphes sont une exclusivité de Luc en revanche, un couplet de comportement éthique en ligne avec certains moralistes juifs ou de nombreux philosophes grecs : on retrouve un peu la parabole du semeur avec les soucis de la vie qui étouffent le grain. Le filet qui tombe est celui du piège tendu dans la forêt pour attraper des animaux sauvages (on se souvient de la fable du lion et du rat).
L’ éveil et la prière pourraient-elles éviter la catastrophe ?
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles, et sur la terre les nations seront dans l’angoisse, épouvantées par le fracas de la mer et son agitation, tandis que les hommes défailliront de frayeur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde ; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, ils verront le Fils de l’homme venir entouré d’une nuée dans la plénitude de la puissance et de la gloire.
Quand ces événements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance est proche.
Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que vos cœurs ne s’alourdissent dans l’ivresse, les beuveries et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste, comme un filet ; car il s’abattra sur tous ceux qui se trouvent sur la face de la terre entière.
Mais restez éveillés dans une prière de tous les instants pour être jugés dignes d’échapper à tous ces événements à venir et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
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Aujourd’hui nous débutons l’année C du calendrier liturgique, avec l’évangile de Luc.
Pour mémoire, c’est Irénée de Lyon qui a donné le nom « Luc » à cet évangile, car il y avait un Luc médecin à l’époque de Paul. On pense que Luc était un Syrien, célibataire, un païen d’abord converti au judaïsme avant de devenir chrétien dans une communauté de Paul. Il écrit son texte dans les années 80/90, en se basant beaucoup sur le texte de Marc et sur la source Q, avec aussi des traditions propres de sa communauté : il suit assez bien le plan de Marc, mais ses idées sont proches de Luc, la prière et le pardon entre autres. Attention, il n’a pas connu Jésus. En fait il a écrit deux livres, l’évangile suivi des Actes des apôtres ; ce sont des livres faciles à lire, agréables, Luc se montre un auteur aux multiples visages, à la fois romancier, historien et théologien…si en plus il était médecin, alors !
Ce passage de Luc 21 est très proche de celui de Marc 13 que nous avons lu le 17 novembre dernier, ce qu’on appelait la petite apocalypse. Luc insiste peut-être un peu plus sur l’importance du mouvement des flots : il est vrai que les Palestiniens ne sont pas de bons marins, ils ont vite peur des tempêtes sur le lac. Luc fait aussi appel à Daniel 7.13 pour nous parler de la parousie de Jésus dans la gloire. Chez Luc en effet, l’enfant de la crèche va revenir sur un trône de gloire, belle carrière pour le petit Jésus !
Les deux derniers paragraphes sont une exclusivité de Luc en revanche, un couplet de comportement éthique en ligne avec certains moralistes juifs ou de nombreux philosophes grecs : on retrouve un peu la parabole du semeur avec les soucis de la vie qui étouffent le grain. Le filet qui tombe est celui du piège tendu dans la forêt pour attraper des animaux sauvages (on se souvient de la fable du lion et du rat).
L’ éveil et la prière pourraient-elles éviter la catastrophe ?
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