La naissance de Jésus

Evangile selon Saint Luc 2, 15-21
janvier 1, 2025

Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : « Allons donc jusqu’à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire.

Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant.

Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers.

Quant à Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.

Puis les bergers s’en retournèrent, chantant la gloire et les louanges de Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, en accord avec ce qui leur avait été annoncé.

Huit jours plus tard, quand vint le moment de circoncire l’enfant, on l’appela du nom de Jésus, comme l’ange l’avait appelé avant sa conception.

Commentaire

Les bergers font partie du décorum de l’Ancien Testament : bons ou mauvais, ils ont pour mission de veiller et de garder. Il est donc logique que les premiers chrétiens soient des bergers, des bergers qui gardent le futur berger.

Ils ont vu et entendu les anges, et après s’être concertés, se sont mis en route, ils croient avec leur cœur (ont-ils bien compris ?), ce qu’il fait qu’ils ne sont pas étonnés de trouver la Sainte Famille à l’étable. Ils s’en retournent ensuite et vont propager la nouvelle, et eux vont créer l’étonnement de ceux qui les écoutent. Du fait que les bergers sont itinérants, ils ont effectivement à l’époque un rôle important dans la diffusion de l’information, au même titre que les prêcheurs et que les guérisseurs.

Il y a cette fameuse image de Marie qui retient ces choses dans son cœur, une expression que Luc va reprendre plusieurs fois. Marie est bien souvent comme nous, elle ne comprend pas tout, en tout cas pas tout de suite ; elle a bien le sentiment qu’il se passe des choses un peu bizarres (ne serait-ce que cet enfant qui a poussé dans son ventre d’une manière pour le moins inattendue), mais elle a aussi l’idée qu’elle n’est pas capable de bien saisir les tenants et les aboutissements de ces évènements. Elle constate, elle enregistre et elle conserve, pour s’en souvenir plus tard, et pour méditer. Ce qui est exactement ce que nous devrions faire en entendant l’Ecriture.

La nativité de Luc est ce mélange de Gloire et d’abaissement, une histoire assez différente de celle de Matthieu et de ses mages. Noël est cela, une opportunité de rencontre des hommes avec Dieu.

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