Cet épisode ressemble à s’y méprendre au passage précédent, quand Jésus parle au démon qui habite l’homme de la synagogue de Capharnaüm : il parle à la fièvre comme il parlait au démon.
Les gestes thérapeutiques sont importants. Cette guérison de la belle-mère de Simon est aussi contée chez Matthieu et chez Marc, mais ceux-ci ne parlent que d’une tenue de main pour aider la dame à se lever. On voit qu’ici, Luc nous décrit une posture d’allongement au-dessus de la malade qui ressemble de près à la technique utilisée par Elie pour soigner le fils de la veuve de Sarepta en I Rois 17.21 « Elie s'étendit trois fois sur l'enfant et invoqua le SEIGNEUR en disant : « SEIGNEUR, mon Dieu, que le souffle de cet enfant revienne en lui ! »
Le traitement donné à la belle-mère est un succès : non-seulement la fièvre la quitte, mais en plus elle se retrouve en pleine forme immédiatement. Et là voilà prête à servir : il faut voir là ce que Luc attend de la femme dans la communauté chrétienne, le service de la table et des finances ; on ne peut pas dire que l’Eglise ait depuis beaucoup évolué. On pense en effet que la maison de la belle-mère de Simon-Pierre servait de maison communautaire à Jésus et à ses disciples lorsqu’ils étaient à Capharnaüm.
On comprend que le geste change quand l’échelle des consultations devient professionnelle : le soir en effet, le jour du sabbat, on peut bouger et donc amener les malades pour qu’ils soient soignés. L’imposition des mains sera reprise dans les Actes des Apôtres comme le geste de passage de l’Esprit. Quant aux démons, ils sont toujours aussi perspicaces et bavards !
La conclusion du passage est calquée sur le modèle du héros grec (voire l’Iliade) qui doit reprendre son bâton pour reprendre chaque fois la route : un mélange de « on the road again » et de « show must go on ». On comprend bien que pour Jésus, l’objectif de la mission est l’annonce du Royaume, et que donc, le service aux malades vient en plus, à moins qu’il ne soit le moyen de renforcer la puissance de son annonce.
Chez Luc, la mission n’est jamais loin.
Quittant la synagogue, il entra dans la maison de Simon. La belle-mère de Simon était en proie à une forte fièvre, et ils le prièrent de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, il commanda sévèrement à la fièvre, et celle-ci la quitta ; et se levant aussitôt, elle se mit à les servir.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades de toutes sortes les lui amenèrent ; et lui, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.
Des démons aussi sortaient d’un grand nombre en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! » Alors, leur commandant sévèrement, il ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils savaient qu’il était le Christ.
Quand il fit jour, il sortit et se rendit dans un lieu désert. Les foules le recherchaient ; puis, l’ayant rejoint, elles voulaient le retenir de peur qu’il ne s’éloignât d’eux. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi il me faut annoncer la bonne nouvelle du Règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Et il prêchait dans les synagogues de la Judée
Commentaire
Cet épisode ressemble à s’y méprendre au passage précédent, quand Jésus parle au démon qui habite l’homme de la synagogue de Capharnaüm : il parle à la fièvre comme il parlait au démon.
Les gestes thérapeutiques sont importants. Cette guérison de la belle-mère de Simon est aussi contée chez Matthieu et chez Marc, mais ceux-ci ne parlent que d’une tenue de main pour aider la dame à se lever. On voit qu’ici, Luc nous décrit une posture d’allongement au-dessus de la malade qui ressemble de près à la technique utilisée par Elie pour soigner le fils de la veuve de Sarepta en I Rois 17.21 « Elie s'étendit trois fois sur l'enfant et invoqua le SEIGNEUR en disant : « SEIGNEUR, mon Dieu, que le souffle de cet enfant revienne en lui ! »
Le traitement donné à la belle-mère est un succès : non-seulement la fièvre la quitte, mais en plus elle se retrouve en pleine forme immédiatement. Et là voilà prête à servir : il faut voir là ce que Luc attend de la femme dans la communauté chrétienne, le service de la table et des finances ; on ne peut pas dire que l’Eglise ait depuis beaucoup évolué. On pense en effet que la maison de la belle-mère de Simon-Pierre servait de maison communautaire à Jésus et à ses disciples lorsqu’ils étaient à Capharnaüm.
On comprend que le geste change quand l’échelle des consultations devient professionnelle : le soir en effet, le jour du sabbat, on peut bouger et donc amener les malades pour qu’ils soient soignés. L’imposition des mains sera reprise dans les Actes des Apôtres comme le geste de passage de l’Esprit. Quant aux démons, ils sont toujours aussi perspicaces et bavards !
La conclusion du passage est calquée sur le modèle du héros grec (voire l’Iliade) qui doit reprendre son bâton pour reprendre chaque fois la route : un mélange de « on the road again » et de « show must go on ». On comprend bien que pour Jésus, l’objectif de la mission est l’annonce du Royaume, et que donc, le service aux malades vient en plus, à moins qu’il ne soit le moyen de renforcer la puissance de son annonce.
Chez Luc, la mission n’est jamais loin.
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