Dés le début de son évangile, Luc nous a sensibilisé au parallèle de vie entre Jésus et son cousin Jean-Baptiste. Certes ce dernier a tressailli dans le ventre de sa mère, certes il a baptisé Jésus dans le Jourdain, mais se connaissent-ils bien pour autant ? Depuis le baptême il semble que Jésus soit en Galilée, alors que le Baptiste soit resté aux bords du Jourdain, éventuellement à Béthanie au-delà du Jourdain (du côté de Jéricho peut-être) comme le dit st. Jean. Ils ont donc perdu contact, mais le Baptiste est bien entendu tenu au courant de ce que fabrique Jésus et il aimerait bien savoir. Avoir la confirmation que Jésus est bien le Messie qu’il annonce (on peut se tromper), avoir une idée de la date du jugement dernier, car pour Jean, le Messie vient pour juger.
Une fois de plus Jésus produit une réponse assez évasive, en citant un mélange d’extraits du Livre d’Esaïe (Es 61.1, Es 26, Es 29, Es 35). Certes il n’y a pas de oui franc et massif, mais de fortes présomptions sont justifiées. L’ajout de la béatitude au v.23 « heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi » laisse envisager que le Baptiste se trouve sur la bonne voie.
Lorsque les envoyés du baptiste s’en retournent, il reste encore un large public qui a vu se dérouler la scène et qui doit se demander : si on sait qui est Jésus, alors qui est le Baptiste ? Avec en arrière-plan la question de savoir qui de l’un ou de l’autre serait Elie réincarné.
Il n’y a pas de citation particulière de l’AT sur la figure du roseau, si ce n’est que l’image du roseau agité par le vent serait parois utilisée pour définir un vieillard en mauvaise santé. Or nous sommes bien certains que Jean est un gars costaud pour survivre dans le désert. De même, chacun connaît la réputation d’ascèse qui précède Jean, ce n’est surement pas l’homme de la mode vestimentaire.
Une fois encore Jésus va utiliser un mélange de Malachie 3.1 et d’Exode 23.20 pour définir Jean le Baptiste à ses yeux, le dernier des prophètes, le premier compagnon de Jésus, le précurseur. En marquant bien sa différence, le plus grand des hommes avec le plus petit du monde divin.
Et les deux vont suivre leurs chemins, à distance certes, mais jamais très loin.
Les disciples de Jean rapportèrent tous ces faits à leur maître ; et lui, s’adressant à deux de ses disciples, les envoya vers le Seigneur pour lui demander : « Es-tu “Celui qui vient” ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés auprès de Jésus, ces hommes lui dirent : « Jean le Baptiste nous a envoyés vers toi pour te demander : Es-tu “Celui qui vient”, ou devons-nous en attendre un autre ? » A ce moment-là Jésus guérit beaucoup de gens de maladies, d’infirmités et d’esprits mauvais et il donna la vue à beaucoup d’aveugles.
Puis il répondit aux envoyés : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres, et heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi. »
Quand les envoyés de Jean furent partis, Jésus se mit à parler de lui aux foules : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? Un roseau agité par le vent ?
Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d’habits élégants ? Mais ceux qui sont vêtus d’habits somptueux et qui vivent dans le luxe se trouvent dans les palais des rois.
Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le déclare, et plus qu’un prophète.
C’est celui dont il est écrit : Voici, j’envoie mon messager en avant de toi ; il préparera ton chemin devant toi. Je vous le déclare, parmi ceux qui sont nés d’une femme, aucun n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui.
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Dés le début de son évangile, Luc nous a sensibilisé au parallèle de vie entre Jésus et son cousin Jean-Baptiste. Certes ce dernier a tressailli dans le ventre de sa mère, certes il a baptisé Jésus dans le Jourdain, mais se connaissent-ils bien pour autant ? Depuis le baptême il semble que Jésus soit en Galilée, alors que le Baptiste soit resté aux bords du Jourdain, éventuellement à Béthanie au-delà du Jourdain (du côté de Jéricho peut-être) comme le dit st. Jean. Ils ont donc perdu contact, mais le Baptiste est bien entendu tenu au courant de ce que fabrique Jésus et il aimerait bien savoir. Avoir la confirmation que Jésus est bien le Messie qu’il annonce (on peut se tromper), avoir une idée de la date du jugement dernier, car pour Jean, le Messie vient pour juger.
Une fois de plus Jésus produit une réponse assez évasive, en citant un mélange d’extraits du Livre d’Esaïe (Es 61.1, Es 26, Es 29, Es 35). Certes il n’y a pas de oui franc et massif, mais de fortes présomptions sont justifiées. L’ajout de la béatitude au v.23 « heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi » laisse envisager que le Baptiste se trouve sur la bonne voie.
Lorsque les envoyés du baptiste s’en retournent, il reste encore un large public qui a vu se dérouler la scène et qui doit se demander : si on sait qui est Jésus, alors qui est le Baptiste ? Avec en arrière-plan la question de savoir qui de l’un ou de l’autre serait Elie réincarné.
Il n’y a pas de citation particulière de l’AT sur la figure du roseau, si ce n’est que l’image du roseau agité par le vent serait parois utilisée pour définir un vieillard en mauvaise santé. Or nous sommes bien certains que Jean est un gars costaud pour survivre dans le désert. De même, chacun connaît la réputation d’ascèse qui précède Jean, ce n’est surement pas l’homme de la mode vestimentaire.
Une fois encore Jésus va utiliser un mélange de Malachie 3.1 et d’Exode 23.20 pour définir Jean le Baptiste à ses yeux, le dernier des prophètes, le premier compagnon de Jésus, le précurseur. En marquant bien sa différence, le plus grand des hommes avec le plus petit du monde divin.
Et les deux vont suivre leurs chemins, à distance certes, mais jamais très loin.
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