Il va de soi que si on lit ce passage sans trop réfléchir, on se dit que Luc s’est un peu trompé, car nous sommes en 2022 et rien ne s’est encore passé. Certes les paroles du Christ sont toujours lues, mais sur la question de quand ça va se passer…on aurait tendance à dire que de très nombreuses générations se sont succédé et que…
Marc et Matthieu se sont montrés un peu plus prudents : « mais ce jour ou cette heure, nul ne les connaît », ce que Luc a un peu mis de côté.
Il est vrai que dans le style littéraire apocalyptique, on entend par génération un temps au cours duquel se passent diverses choses en même temps, sans que l’on ait forcément en tête les 25 années d’une génération d’homme. Donc il y a peut-être tout simplement un problème de compréhension de langue.
A moins que…si on considère que c’est à notre mort terrestre que nous verrons Dieu, si on envisage que le jugement dernier se fait de façon individuelle et qu’il ne s’agit pas d’un évènement global à l’échelle de la planète, alors peut-être peut-on considérer aussi les évènements de notre vie comme autant de signes avant-coureurs de notre fin terrestre, et dans ce contexte, cela devient notre génération.
Combien de malades hospitalisés, combien de personnes en fin de vie, combien de ceux qui risquent leur vie dans une aventure dangereuse, …sentir venir la fin ?