De nouveau on se répète ; je propose donc un petit retour en arrière (encore) sur le prologue de l’évangile de Jean. Si celui-ci n’est pas un plan de l’évangile au sens propre du terme, il devient intéressant d’y retourner chercher ce qui faisait partie du programme :
1,1 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu.
On est bien entendu un peu dérouté par cette analogie entre Jésus et le Verbe, ce mot de Verbe n’est pas très compréhensible pour nous. Il nous faut traduire le mot Verbe par le mot parole, et il nous faut retourner dans le livre de la Genèse. Au v.1.1, « au commencement », voilà un mot qui nous rappelle quelque chose. Et si on continue, alors on se rend compte que Dieu ne fait « presque » rien pendant la création, il ne fait que dire : « et Dieu dit : que la lumière soit… » Et on se rend compte que tous les paragraphes de la Genèse commence par ces mots « et Dieu dit ». C’est donc la parole de Dieu qui est à la base de la création, cette parole dite fait partie de l’acte de Dieu. Jean fait le parallèle entre cette parole dite qui déclenche tout et la présence de Jésus. C’est donc bien l’idée que Jésus était auparavant auprès de son père, et c’est pour cela qu’il connaît le cœur des hommes et qu’il est capable de « deviner » que la Samaritaine a eu 6 maris ou que Nathanaël était sous le figuier. Ce qui nous ramène au verset 1,10 « Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas reconnu ».
1,4 En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes,
3,19 Et le jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré l'obscurité à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
9,5 aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.
8,12 Jésus, à nouveau, leur adressa la parole : « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie. »
1,6 Il y eut un homme, envoyé de Dieu : son nom était Jean.
3,30 Il faut qu'il grandisse, et que moi, je diminue.
1,12 Mais à ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
6,51 Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l'éternité
1,13 Ceux-là ne sont pas nés du sang, ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu.
3,6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit.
1,16 De sa plénitude en effet, tous, nous avons reçu, et grâce sur grâce.
1,18 Personne n'a jamais vu Dieu ; Dieu Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a dévoilé.
6,36 Mais je vous l'ai dit : vous avez vu et pourtant vous ne croyez pas.
6,46 C'est que nul n'a vu le Père, si ce n'est celui qui vient de Dieu. Lui, il a vu le Père.
14,8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. »
Il faut donc bien comprendre que ce texte de Jean est d’une construction très sophistiquée, très complexe, rien n’est laissé au hasard, vocabulaire, expressions, structure et théologies. Du très grand travail d’auteur.