Nous avons là un passage qui reprend plusieurs thèmes déjà abordés, qui sont les thèmes principaux de l’évangile de Jean.
Il commence par la lumière et les ténèbres, un thème abordé dans le prologue en Jn 1,4 « En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise » pour être redéveloppé au chapitre 3.19 « Et le jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré l'obscurité à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de crainte que ses œuvres ne soient démasquées. Celui qui fait la vérité vient à la lumière pour que ses œuvres soient manifestées, elles qui ont été accomplies en Dieu. »
Mais on peut vérifier que le thème de la lumière est très lié, dès ce chapitre 3, à celui d’un jugement sur la base du bien et du mal. Jean repart donc sur le thème du nombre de témoins pour venir reboucler sur le thème de l’origine, en laissant traîner le malentendu habituel entre l’origine géographique et l’origine transcendantale.
A nouveau une pique sur la lecture erronée des textes (vous ne connaissez pas mon Père) qui donne un manque de foi.
Le passage se termine sur le couplet habituel de l’heure qui n’est pas venue.
Ce petit passage nous permet donc de saisir que le livre de Jean est une œuvre littéraire très sophistiquée, c’est à cela qu’on reconnaît le fruit d’un travail ou d’une pensée collectifs. Les thèmes s’enfilent les uns aux autres avec une logique imparable qui se maintient du début à la fin de l’ouvrage : quand on lit un peu sérieusement le 4ème évangile, on passe son temps à revenir en arrière. Ce n’est pas un livre qui raconte une histoire, c’est un ouvrage qui expose les thèses de la communauté johannique et qui va appuyer ces thèses sur une trame historique de faits et de discours qui n’ont pas forcément eu lieu mais qui permettent de donner un corps à la pensée.
Jésus, à nouveau, leur adressa la parole : « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie. »
Les Pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même ! Ton témoignage n’est pas recevable ! »
Jésus leur répondit : « Il est vrai que je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est recevable, parce que je sais d’où je viens et où je vais ; tandis que vous, vous ne savez ni d’où je viens ni où je vais.
Vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne ; et s’il m’arrive de juger, mon jugement est conforme à la vérité parce que je ne suis pas seul : il y a aussi celui qui m’a envoyé.
Dans votre propre Loi il est d’ailleurs écrit que le témoignage de deux hommes est recevable. Je me rends témoignage à moi-même, et le Père qui m’a envoyé me rend témoignage lui aussi. »
Ils lui dirent alors : « Ton Père, où est-il ? » Jésus répondit : « Vous ne me connaissez pas et vous ne connaissez pas mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père. »
Il prononça ces paroles au lieu-dit du Trésor, alors qu’il enseignait dans le temple. Personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue.
Commentaire
Nous avons là un passage qui reprend plusieurs thèmes déjà abordés, qui sont les thèmes principaux de l’évangile de Jean.
Il commence par la lumière et les ténèbres, un thème abordé dans le prologue en Jn 1,4 « En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise » pour être redéveloppé au chapitre 3.19 « Et le jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré l'obscurité à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de crainte que ses œuvres ne soient démasquées. Celui qui fait la vérité vient à la lumière pour que ses œuvres soient manifestées, elles qui ont été accomplies en Dieu. »
Mais on peut vérifier que le thème de la lumière est très lié, dès ce chapitre 3, à celui d’un jugement sur la base du bien et du mal. Jean repart donc sur le thème du nombre de témoins pour venir reboucler sur le thème de l’origine, en laissant traîner le malentendu habituel entre l’origine géographique et l’origine transcendantale.
A nouveau une pique sur la lecture erronée des textes (vous ne connaissez pas mon Père) qui donne un manque de foi.
Le passage se termine sur le couplet habituel de l’heure qui n’est pas venue.
Ce petit passage nous permet donc de saisir que le livre de Jean est une œuvre littéraire très sophistiquée, c’est à cela qu’on reconnaît le fruit d’un travail ou d’une pensée collectifs. Les thèmes s’enfilent les uns aux autres avec une logique imparable qui se maintient du début à la fin de l’ouvrage : quand on lit un peu sérieusement le 4ème évangile, on passe son temps à revenir en arrière. Ce n’est pas un livre qui raconte une histoire, c’est un ouvrage qui expose les thèses de la communauté johannique et qui va appuyer ces thèses sur une trame historique de faits et de discours qui n’ont pas forcément eu lieu mais qui permettent de donner un corps à la pensée.
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