Nous avons droit à une lecture découpée, hachée et recomposée du chapitre 7 qui malheureusement coupe l’unité du passage. Jean a voulu dans ce chapitre 7 mettre en valeur l’autorévélation de Jésus. Il s’agit d’un exposé christologique pour nous montrer qui est Jésus. Jean va profiter du fait que Jésus vient enseigner au Temple de Jérusalem pour nous donner une série d’éclairages variés sur ce que les divers intervenants pensent de l’identité de Jésus. Sachant que pour Jean, Jésus est Dieu sur terre, sans aucun doute.
Jean nous explique que la Judée est une zone dangereuse pour Jésus car depuis sa guérison du paralysé à la piscine, les chefs juifs ont décidé de le chercher et de l’arrêter. Or le fait qu’il soit en train de discourir à visage découvert sur l’esplanade du Temple en surprend plus d’un, qui savent bien que sa tête est mise à prix. L’ironie mordante de Jean suggère que s’il se montre libre, c’est que les chefs juifs sont enfin convaincus ! On sait bien que ce ne sera jamais le cas.
Le phénomène Jésus déclenche des réactions diverses et variées, dans l’assistance comme chez les chefs juifs. Un des points de discussion sera l’origine de Jésus. La tradition eschatologique juive voulait qu’on ne sache pas l’origine du messie eschatologique : plusieurs textes comme Hénoch ou Esdras soulèvent cette question, sans apporter de réponse. Il existe une tradition issue de la sagesse (Siracide 24) qui laisse entendre que le messie de la fin des temps vivraient incognito au milieu du peuple et qu’il viendrait à se révéler en accomplissant un certain nombre de signes messianiques, comme refaire les miracles de l’Exode par exemple, ou en effectuant de nombreux miracles de guérison.
Puisque le peuple sait que Jésus vient de Galilée, alors il ne peut être le messie. On comprend bien que le peuple est perdu, qu’il ne sait pas que penser et qu’il n’est pas sûr de ce que pensent les chefs. Le sentiment général est celui d’une grande perplexité.
Suit un malentendu comme Jean les aime : on confondrait l’origine géographique de l’homme appelé Jésus avec l’origine transcendantale du Fils de l’Homme. A la question que pose le peuple « d’où viens-tu ? », Jésus répond par le nom et la nature de qui l’envoie, en reprenant le lien qui relie le Père et le Fils.
Son heure n’est pas venue. On va retrouver plusieurs fois cette référence à l’heure qui vient et au temps qui passe. Certains auteurs appellent les chapitres 1 à 12 le livre des signes et les chapitres 13à 21 le livre de l’heure. La construction de tout l’évangile est faite pour se diriger vers la croix, signe de l’élévation de Jésus ; l’auteur va donc préparer peu à peu le lecteur à l’évènement de la croix, un genre de compte à rebours. N’oublions que pour Jean, Dieu est celui qui a programmé l’ensemble des actions vécues par Jésus durant son passage sur la terre. Nous sommes donc en train de lire une partition dont le rythme est défini à l’avance.
Dans la suite, Jésus continua à parcourir la Galilée ; il préférait en effet ne point parcourir la Judée où les Juifs cherchaient à le faire périr. Cependant la fête juive des Tentes était proche. Mais lorsque ses frères furent partis pour la fête, il se mit en route, lui aussi, sans se faire voir et presque secrètement.
Alors qu’on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple et il se mit à enseigner.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.
Commentaire
Nous avons droit à une lecture découpée, hachée et recomposée du chapitre 7 qui malheureusement coupe l’unité du passage. Jean a voulu dans ce chapitre 7 mettre en valeur l’autorévélation de Jésus. Il s’agit d’un exposé christologique pour nous montrer qui est Jésus. Jean va profiter du fait que Jésus vient enseigner au Temple de Jérusalem pour nous donner une série d’éclairages variés sur ce que les divers intervenants pensent de l’identité de Jésus. Sachant que pour Jean, Jésus est Dieu sur terre, sans aucun doute.
Jean nous explique que la Judée est une zone dangereuse pour Jésus car depuis sa guérison du paralysé à la piscine, les chefs juifs ont décidé de le chercher et de l’arrêter. Or le fait qu’il soit en train de discourir à visage découvert sur l’esplanade du Temple en surprend plus d’un, qui savent bien que sa tête est mise à prix. L’ironie mordante de Jean suggère que s’il se montre libre, c’est que les chefs juifs sont enfin convaincus ! On sait bien que ce ne sera jamais le cas.
Le phénomène Jésus déclenche des réactions diverses et variées, dans l’assistance comme chez les chefs juifs. Un des points de discussion sera l’origine de Jésus. La tradition eschatologique juive voulait qu’on ne sache pas l’origine du messie eschatologique : plusieurs textes comme Hénoch ou Esdras soulèvent cette question, sans apporter de réponse. Il existe une tradition issue de la sagesse (Siracide 24) qui laisse entendre que le messie de la fin des temps vivraient incognito au milieu du peuple et qu’il viendrait à se révéler en accomplissant un certain nombre de signes messianiques, comme refaire les miracles de l’Exode par exemple, ou en effectuant de nombreux miracles de guérison.
Puisque le peuple sait que Jésus vient de Galilée, alors il ne peut être le messie. On comprend bien que le peuple est perdu, qu’il ne sait pas que penser et qu’il n’est pas sûr de ce que pensent les chefs. Le sentiment général est celui d’une grande perplexité.
Suit un malentendu comme Jean les aime : on confondrait l’origine géographique de l’homme appelé Jésus avec l’origine transcendantale du Fils de l’Homme. A la question que pose le peuple « d’où viens-tu ? », Jésus répond par le nom et la nature de qui l’envoie, en reprenant le lien qui relie le Père et le Fils.
Son heure n’est pas venue. On va retrouver plusieurs fois cette référence à l’heure qui vient et au temps qui passe. Certains auteurs appellent les chapitres 1 à 12 le livre des signes et les chapitres 13à 21 le livre de l’heure. La construction de tout l’évangile est faite pour se diriger vers la croix, signe de l’élévation de Jésus ; l’auteur va donc préparer peu à peu le lecteur à l’évènement de la croix, un genre de compte à rebours. N’oublions que pour Jean, Dieu est celui qui a programmé l’ensemble des actions vécues par Jésus durant son passage sur la terre. Nous sommes donc en train de lire une partition dont le rythme est défini à l’avance.
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