La vigne, tradition agricole de la Palestine ancienne, se retrouve un peu partout dans la bible :
Jérémie 2.21 « Moi, je t'avais plantée, vignoble de choix, tout entier en cépage franc. Comment as-tu dégénéré en vigne inconnue aux fruits infects ? »
Esaie 5.1 « Que je chante pour mon ami, le chant du bien-aimé et de sa vigne : Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau plantureux…Il en attendait de beaux raisins, il n'en eut que de mauvais. Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n'ai fait ? J'en attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle produit de mauvais ? La vigne du SEIGNEUR, le tout-puissant, c'est la maison d'Israël, et les gens de Juda sont le plant qu'il chérissait. Il en attendait le droit, et c'est l'injustice. Il en attendait la justice, et il ne trouve que les cris des malheureux. »
Mais aussi dans le Psaume 80.9 « La vigne que tu as retirée d'Egypte, tu l'as replantée en chassant des nations »
On comprend bien que la vigne vue par Jean est légèrement différente de celle de l’Ancien Testament : la vigne devient Jésus alors qu’elle était le peuple d’Israël, les croyants sont maintenant les sarments ; on retrouve bien en revanche l’idée du bon et du mauvais, le bon sarment devant être tonifié (émondé) pour donner encore plus de fruit, le mauvais sarment, le croyant infidèle, devant être brûlé.
Dans ce 2ème discours d’adieu, on retrouve bien la notion d’attachement du disciple à son maître : un disciple qui s’éloignerait de Jésus devient de facto un disciple inutile. Il y a là un point important pour la vie de l’église : une église qui oublierait son maître, une église qui oublierait Jésus deviendrait rapidement inutile. On retrouve la réciprocité père/fils dans le lien fils/disciples.
Et puis on découvre l’ouverture sur la prière, une prière qui ne peut s’envisager qu’au sein de la relation avec le Fils.
L’ultime objectif est de glorifier le Père, cad de montrer le Père dans sa nature divine, et cela se fera si les disciples sont en effet porteurs de fruit, d’exemple, et que si l’église reste soudée autour de Jésus.