Dès le lendemain on va assister à une série de rencontres incroyables basées sur le seul bouche à oreille. Alors qu’hier Jean présentait Jésus comme celui qui enlève le péché du monde (Jean plongeait les fidèles dans le jourdain pour une confession, une repentance, un rite de pénitence en vue du pardon des péchés, mais il ne disait jamais pardonner les péchés, car seul Dieu peut pardonner), on voit bien qu’aujourd’hui on ne parle plus de rémission de péchés, mais juste de messie, celui qu’attendent Nathanael et Simon.
On découvre avec un plaisir certain toute la beauté littéraire des expressions de l’évangile de Jean : « que cherchez-vous ? » Difficile de trouver une question plus fondamentale. On se souvient de Pilate qui dira à Jésus au cours de l’interrogatoire : « qu’est-ce que la vérité ? » Nous sommes dans la même veine qui consiste à mettre dans la bouche des acteurs une formule qui recoupe de nombreux sens, y-compris philosophiques.
La réponse est pleine de sens elle-aussi : « venez et vous verrez ». La suite de l’évangile va nous parler de voir des signes pour croire, deux des mots le plus répétés dans l’ouvrage.
Le passage se termine sur la préscience de Jésus, qui connaît Simon avant même d’avoir été présenté. On va retrouver cette technique de nombreuses fois dans le texte, le Verbe étant présent dès la création, on se doute qu’il connaît les hommes et leur intimité mieux que quiconque. On touche à nouveau cette question de la christologie haute qui fera dévier certains : si Jésus connaît les gens d’avance, c’est qu’il est Dieu bien plus qu’il n’est homme, un sujet que nous avons abordé dans la 1ère épitre de Jean.
Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau au même endroit avec deux de ses disciples. Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : « Voici l’agneau de Dieu. »
Les deux disciples, l’entendant parler ainsi, suivirent Jésus.
Jésus se retourna et, voyant qu’ils s’étaient mis à le suivre, il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils répondirent : « Rabbi — ce qui signifie Maître —, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là ; c’était environ la dixième heure.
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un de ces deux qui avaient écouté Jean et suivi Jésus. Il va trouver, avant tout autre, son propre frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie ! » — ce qui signifie le Christ.
Il l’amena à Jésus. Fixant son regard sur lui, Jésus dit : « Tu es Simon, le fils de Jean ; tu seras appelé Céphas » — ce qui veut dire Pierre.
Commentaire
Dès le lendemain on va assister à une série de rencontres incroyables basées sur le seul bouche à oreille. Alors qu’hier Jean présentait Jésus comme celui qui enlève le péché du monde (Jean plongeait les fidèles dans le jourdain pour une confession, une repentance, un rite de pénitence en vue du pardon des péchés, mais il ne disait jamais pardonner les péchés, car seul Dieu peut pardonner), on voit bien qu’aujourd’hui on ne parle plus de rémission de péchés, mais juste de messie, celui qu’attendent Nathanael et Simon.
On découvre avec un plaisir certain toute la beauté littéraire des expressions de l’évangile de Jean : « que cherchez-vous ? » Difficile de trouver une question plus fondamentale. On se souvient de Pilate qui dira à Jésus au cours de l’interrogatoire : « qu’est-ce que la vérité ? » Nous sommes dans la même veine qui consiste à mettre dans la bouche des acteurs une formule qui recoupe de nombreux sens, y-compris philosophiques.
La réponse est pleine de sens elle-aussi : « venez et vous verrez ». La suite de l’évangile va nous parler de voir des signes pour croire, deux des mots le plus répétés dans l’ouvrage.
Le passage se termine sur la préscience de Jésus, qui connaît Simon avant même d’avoir été présenté. On va retrouver cette technique de nombreuses fois dans le texte, le Verbe étant présent dès la création, on se doute qu’il connaît les hommes et leur intimité mieux que quiconque. On touche à nouveau cette question de la christologie haute qui fera dévier certains : si Jésus connaît les gens d’avance, c’est qu’il est Dieu bien plus qu’il n’est homme, un sujet que nous avons abordé dans la 1ère épitre de Jean.
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