Le pain de vie qui vit

Nous avons ici un passage très théologique qu’il convient de lire avec attention.

Tout d’abord, ne vont s’intéresser à Jésus que des individus choisis par le Père, ce qu’on appelle l’élection. C’est pour cela que dans le couplet sur le bon berger, ainsi que dans d’autres passages, Jésus dira n’avoir perdu aucun de ceux que son Père lui a confié. Il y a une pré-sélection faite par le Père. L’initiative vient du Père (il faut bien reconnaitre que dans le cas des vocations, cela semble particulièrement vrai).

Dans un deuxième temps, on passe à la juste compréhension de l’écriture, grâce á l’instruction donnée par le Fils. On trouve cela en effet en Esaïe 54.13 « Tous tes fils seront disciples du SEIGNEUR », Jésus se présente comme le point de passage obligé pour aller à la rencontre du Père (on se souvient qu’il a expliqué à Nicodème que de toute évidence la Torah seule ne permettait pas de comprendre, qu’il fallait passer par l’interprétation de Jésus).

On retrouve à nouveau l’identification de Jésus au pain de vie et la comparaison avec la manne. Et dans le dernier paragraphe, Jean va mettre un peu d’eucharistie : on passe du pain qui donne la vie au pain vivant dont on va manger la chair…on en arrive à dire qu’il faut passer par la communion pour vivre, en plus de la foi et du baptême.

Le symbole eucharistique prend ici toute sa dimension.