Nous découvrons cette fois-ci l’analyse de Jean (l’évangéliste) sur le lien entre Jésus et Jean (le baptiste). Jean reprendra l’image de la torche allumée que l’on trouve dans le Siracide, un feu puissant mais éphémère, un feu qui attire l’œil pour montrer une route mais qui n’est pas fait pour durer. Et si Jésus reconnaît que pour lui, la lumière de Jean n’a que peu d’importance, il reconnaît aussi que les juifs s’y sont laissés prendre, en tout cas un certain nombre d’entre eux.
On retrouve à nouveau cette idée du « qui t’a envoyé ? ». On retrouve aussi le besoin d’être factuel, car c’est aux œuvres qu’on peut reconnaître que Jésus est un messager, car ces œuvres-là, seul Dieu peut les accomplir. Et c’est là bien entendu la grande différence entre le prophètes et Jésus, avec Jésus il y a des œuvres.
Jean en quelques lignes nous remet le plus grand des hommes et le plus petit du royaume…le style n’est pas le même.
En 1ère lecture, Isaïe au chapitre 56.6, les choses n’ont pas forcément marché aussi bien et aussi vite que prévu, ceux qui ont voulu rentrer de Babylone sont revenus, il y a beaucoup d’étrangers à Jérusalem et le temple n’est pas vraiment réparé : « Les fils de l'étranger qui s'attachent au SEIGNEUR pour assurer ses offices, pour aimer le nom du SEIGNEUR, pour être à lui comme serviteurs, tous ceux qui gardent le sabbat sans le déshonorer et qui se tiennent dans mon alliance, je les ferai venir à ma sainte montagne, je les ferai jubiler dans la Maison où l'on me prie ; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront en faveur sur mon autel, car ma Maison sera appelée : « Maison de prière pour tous les peuples ».
Isaïe annonce déjà une religion ouverte à tous, y compris aux étrangers (cad aux non-juifs). Quant à l’expression « maison de prières », elle sera à la base de la chasse aux marchands du temple.