La fête de la Croix Glorieuse correspond au jour du Grand Pardon chez les juifs, Yom Kippour. Elle date de 335, lorsque l’empereur Constantin fit construire la basilique du Saint Sépulcre à Jérusalem, sur l’emplacement où sa mère, Sainte Hélène, aurait trouvé un morceau du bois de la croix du Christ.
Ce passage de Saint Jean fait le lien entre la croix du Christ et le serpent d’Airain édifié pour guérir ceux qui se font mordre par les serpents dans le livre des Nombres 21.6 : Alors le SEIGNEUR envoya contre le peuple des serpents brûlants qui le mordirent, et il mourut un grand nombre de gens en Israël. Le peuple vint trouver Moïse en disant : « Nous avons péché en critiquant le SEIGNEUR et en te critiquant ; intercède auprès du SEIGNEUR pour qu'il éloigne de nous les serpents ! » Moïse intercéda pour le peuple, et le SEIGNEUR lui dit : « Fais faire un serpent brûlant et fixe-le à une hampe : quiconque aura été mordu et le regardera aura la vie sauve. » Moïse fit un serpent d'airain et le fixa à une hampe et lorsqu'un serpent mordait un homme, celui-ci regardait le serpent d'airain et il avait la vie sauve.
Ce concept d’élévation du Christ qu’a développé St. Jean a permis de donner à la croix une autre image que celle d’un simple instrument de torture et d’exécution : elle devient un instrument de glorification puisque les hommes peuvent lever les yeux vers l’image du Christ et s’en trouver guéris. Paul fera dans ses épitres un très long développement sur le Christ « mort pour le pardon de nos péchés », une notion qui n’est pas dans l’évangile. Il sera fait un parallèle entre Jésus et le bouc émissaire du Lévitique 16,21-22 que l’on envoie dans le désert chargé de tous les péchés de la communauté ; le Christ comme victime offerte pour le pardon des péchés (épitre aux Hébreux)
L’Eglise veut faire un pont de 40 jours entre la figure du Christ transfiguré et la figure déformée du Christ agonisant sur la croix.