Ce passage est du Jean tout craché. Il ne faut pas oublier que l’on sort de la multiplication des pains au cours de laquelle Jésus et ses disciples ont rassasiés ceux qui avaient faim, au sens propre et physiologique du terme, dans la même veine que Dieu a fourni la manne aux juifs dans le désert. Mais on est en avance du v.54 qui vient ensuite « celui qui mangera mon corps et qui boira mon sang aura la vie éternelle »’ ce qui correspond à la dernière Cène des autres évangélistes.
Croire en Dieu, Père ou fils, c’est obtenir la vie éternelle (on se souvient du passage automatique). Jésus, qui s’exprime en tant que fils (il ne peut pas s’exprimer en tant que Dieu, car cela voudrait dire que quand il est sur terre, il n’est plus au ciel, et cela pour des juifs, c’est vraiment trop difficile de comprendre), se donne l’objectif de ne perdre personne parmi ceux qu’il doit convaincre. Il faut donc impérativement que tous croient en Lui.
En plus de la nourriture biologique, Jésus demande à chacun de s’intéresser à la nourriture spirituelle. D’une part pour trouver un sens à la vie terrestre, d’autre part pour croire et ainsi connaître la vie éternelle à la fin de la vie terrestre. C’est l’allusion du verset final, sur la résurrection.
La parole de Jésus est aussi une nourriture spirituelle qui doit nous donner une certaine paix intérieure capable de nous faire un peu oublier notre faim insatiable pour l’argent, les plaisirs, la gloire et le pouvoir…en ce sens, ne doutons pas que la parole de Jésus est un complément alimentaire tranquillisant.
On en a parfois bien besoin.