Très beau passage dans lequel éclate la jalousie de Myriam et la faiblesse de Aaron qui la suit sans discuter.
On sait que Moïse avait épousé Séphora, la fille de Réouel, le prêtre de Madian (Exode 2.21). Les exégètes ont beaucoup discuté pour savoir si cette femme nubienne (éthiopienne de nos jours) était cette fameuse Séphora ou bien si c’était une nouvelle femme (au cas où Moïse serait veuf ou polygame) ; ce qui est certain est qu’elle était de peau noire (ce qui rend l’hypothèse Séphora caduque) et que Myriam, la sœur de Moïse, fait preuve d’un racisme singulier, ce qui lui donnera l’opportunité de mettre en cause le rôle privilégié de Moïse.
Myriam était qualifiée de prophétesse en Exode 15,20, quant à Aaron, le Seigneur lui a parlé plusieurs fois avec ou sans Moïse à ses côtés ; ils sont donc en droit d’affirmer qu’à eux aussi, le Seigneur parle et que donc, ce n’est pas l’exclusivité de Moïse.
Dieu va donc leur faire un cours sur la différence entre un prophète à qui il s’adresse en songes et le serviteur Moïse, à qui il parle face à face, en se laissant voir, et qu’il considère comme son « homme de confiance ».
Dieu s’en va furieux, et va couvrir Myriam de lèpre ; on se souvient avoir étudié la fait que si une personne est couverte de lèpre, cad de psoriasis, elle est considérée impure parce que son aspect devient celui d’un enfant mort-né, d’un cadavre source d’impureté pour qui s’en approche.
On remarquera que tout d’un coup, Aaron retourne sa veste tant il a peur pour tenter de supplier son frère. Dieu va entendre la supplique et programmer la guérison, tout en exigeant que le traitement prévu pour le lépreux dans le Lévitique soit scrupuleusement observé.
Sans en avoir l’air, il s’agit d’un passage important du livre des Nombres car le peuple juif, à l’époque de la rédaction du livre, l’époque Perse (-550/-350), discutait âprement pour savoir si en cas de conflit de casuistique, il fallait plutôt suivre la Torah que les Prophètes ; on se souvient que pour certains Samaritains au temps de Jésus, seule la Torah avait du poids.
quand Miryam — et de même Aaron — critiqua Moïse à cause de la femme nubienne qu’il avait épousée ; car il avait épousé une Nubienne. Ils dirent : « Est-ce donc à Moïse seul que le SEIGNEUR a parlé ? Ne nous a-t-il pas parlé à nous aussi ? » Et le SEIGNEUR l’entendit.
Soudain, le SEIGNEUR dit à Moïse, Aaron et Miryam : « Allez tous les trois à la tente de la rencontre. » Ils y allèrent tous les trois. Le SEIGNEUR descendit dans une colonne de nuée et se tint à l’entrée de la tente ; il appela Aaron et Miryam et tous deux s’avancèrent.
Il dit : « Ecoutez donc mes paroles : S’il y a parmi vous un prophète, c’est par une vision que moi, le SEIGNEUR, je me fais connaître à lui, c’est dans un songe que je lui parle. Il n’en va pas de même pour mon serviteur Moïse, lui qui est mon homme de confiance pour toute ma maison : je lui parle de vive voix — en me faisant voir — et non en langage caché ; il voit la forme du SEIGNEUR. Comment donc osez-vous critiquer mon serviteur Moïse ? »
Le SEIGNEUR s’enflamma de colère contre eux et s’en alla.
La nuée se retira de dessus la tente et voilà que Miryam avait la lèpre : elle était blanche comme la neige. Aaron se tourna vers elle et vit qu’elle avait la lèpre.
Il dit à Moïse : « Oh ! mon seigneur, je t’en prie, ne fais pas retomber sur nous le péché que nous avons commis, insensés et pécheurs que nous sommes ! Oh ! que Miryam ne devienne pas comme l’enfant mort-né dont la chair est à moitié rongée lorsqu’il sort du sein de sa mère ! »
Moïse cria vers le SEIGNEUR : « O Dieu, daigne la guérir ! » Et le SEIGNEUR dit à Moïse : « Si son père lui avait craché au visage, ne serait-elle pas couverte de honte pendant sept jours ? Qu’elle soit donc exclue du camp pendant sept jours ; après quoi elle reprendra sa place. »
Commentaire
Très beau passage dans lequel éclate la jalousie de Myriam et la faiblesse de Aaron qui la suit sans discuter.
On sait que Moïse avait épousé Séphora, la fille de Réouel, le prêtre de Madian (Exode 2.21). Les exégètes ont beaucoup discuté pour savoir si cette femme nubienne (éthiopienne de nos jours) était cette fameuse Séphora ou bien si c’était une nouvelle femme (au cas où Moïse serait veuf ou polygame) ; ce qui est certain est qu’elle était de peau noire (ce qui rend l’hypothèse Séphora caduque) et que Myriam, la sœur de Moïse, fait preuve d’un racisme singulier, ce qui lui donnera l’opportunité de mettre en cause le rôle privilégié de Moïse.
Myriam était qualifiée de prophétesse en Exode 15,20, quant à Aaron, le Seigneur lui a parlé plusieurs fois avec ou sans Moïse à ses côtés ; ils sont donc en droit d’affirmer qu’à eux aussi, le Seigneur parle et que donc, ce n’est pas l’exclusivité de Moïse.
Dieu va donc leur faire un cours sur la différence entre un prophète à qui il s’adresse en songes et le serviteur Moïse, à qui il parle face à face, en se laissant voir, et qu’il considère comme son « homme de confiance ».
Dieu s’en va furieux, et va couvrir Myriam de lèpre ; on se souvient avoir étudié la fait que si une personne est couverte de lèpre, cad de psoriasis, elle est considérée impure parce que son aspect devient celui d’un enfant mort-né, d’un cadavre source d’impureté pour qui s’en approche.
On remarquera que tout d’un coup, Aaron retourne sa veste tant il a peur pour tenter de supplier son frère. Dieu va entendre la supplique et programmer la guérison, tout en exigeant que le traitement prévu pour le lépreux dans le Lévitique soit scrupuleusement observé.
Sans en avoir l’air, il s’agit d’un passage important du livre des Nombres car le peuple juif, à l’époque de la rédaction du livre, l’époque Perse (-550/-350), discutait âprement pour savoir si en cas de conflit de casuistique, il fallait plutôt suivre la Torah que les Prophètes ; on se souvient que pour certains Samaritains au temps de Jésus, seule la Torah avait du poids.
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