Ce livre des Nombres va se terminer sur une rectification de la loi de l’héritage que Moïse avait prononcée à la suite du cas des filles de Celophad qui avaient perdu leur père au désert. Avec la multiplication des familles, il devenait indispensable de protéger les biens des tribus.
C’est donc dans la plaine de Moab, à la veille d’entrer dans la terre promise de Canaan, que se termine notre ouvrage. Il est long et encore, j’ai vraiment coupé les séries les plus longues. Le point culminant est la révolte de Qadesh au retour des espions, quand il semble que les hébreux n’aient plus du tout envie de s’installer dans le pays que Dieu leur donne car ils ont peur des batailles à venir. Dieu va donc se fâcher et faire en sorte qu’aucun des hébreux du début du voyage ne voient la terre promise, il va y avoir un changement complet de génération : ceux qui vont entrer en Canaan ne sont pas ceux qui sont sortis d’Egypte.
Parallèlement à ce changement de génération, Dieu va aussi changer les chefs de sa troupe : Aaron puis Moïse vont mourir, pour avoir un instant douté de Dieu, ils vont être remplacés par Josué et Eléazar. Moïse sera à jamais le seul qui pouvait parler à Dieu face-à-face.
Nous avons vu qu’il est vraiment difficile de pointer sur une carte tous les lieux qui nous sont donnés par le texte. La confusion que génère la coexistence de plusieurs couches rédactionnelles ainsi que le nombre de détails invérifiables pourraient nous faire penser qu’il s’agit-là d’un texte purement imaginaire complètement déconnecté de la véritable histoire du peuple juif.
En fait, il n’en est rien. Au contraire, on pense qu’il y a beaucoup de vrai dans ce texte. On pense que les noms de lieux qui nous sont inconnus existaient alors, mais qu’ils avaient disparu en -400 : ces villes en effet n’étaient que des campements d’un peuple nomade et il est fort probable qu’elles aient disparu soufflées par le vent en cas de non-utilisation. Mais il y a autre chose : l’histoire qui nous est transmise est chaotique. Dès que le peuple se met en marche, il commence à se rebeller, il a faim, il a soif, il s’abaisse à des pratiques indignes avec Baal, il se fait refouler par Edom, l’établissement de la loi se fait petit-à-petit…Il n’y a rien de l’image d’un peuple grand, fort et déterminé, qui fait sa trace dans le désert pour arriver où il veut quand il le veut. Or, on sait que ces livres ont été écrit pour montrer aux peuples étrangers que le peuple hébreu avait son histoire nationale qui n’avait pas à rougir en face des grandes aventures de Cyrus ou d’Alexandre.
Oui mais voilà, l’histoire que racontent nos livres n’a rien de glorieux ni même de grandiose. C’est peut-être qu’elle est vraie, ou en tout cas, proche d’une certaine réalité, celles de toutes ces tribus nomades qui parcouraient cette région dès l’an -1245 et dont on a trouvé de nombreuses traces archéologiques.
Alors se présentèrent les chefs de famille du clan des fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, l’un des clans des fils de Joseph. Ils prirent la parole devant Moïse et devant les responsables, chefs de tribu des fils d’Israël.
Et Moïse, sur l’ordre du SEIGNEUR, donna aux fils d’Israël les instructions suivantes : « Les fils de la tribu de Joseph ont raison. Voici donc l’ordre que donne le SEIGNEUR au sujet des filles de Celofehad : Elles épouseront qui leur plaira pourvu que ce soit un homme d’un clan de la tribu de leur père. Ainsi parmi les fils d’Israël un patrimoine ne passera pas d’une tribu à l’autre ; les fils d’Israël resteront attachés chacun au patrimoine de la tribu de ses pères.
Les filles de Celofehad firent comme le SEIGNEUR l’avait ordonné à Moïse. Mahla, Tirça, Hogla, Milka et Noa, filles de Celofehad, épousèrent des fils de leurs oncles. Elles épousèrent donc des hommes appartenant aux familles des fils de Manassé, fils de Joseph. Et leur part d’héritage resta dans la tribu à laquelle appartenait le clan de leur père.
Tels sont les ordres et les règles que le SEIGNEUR prescrivit aux fils d’Israël par l’intermédiaire de Moïse, dans la plaine de Moab, au bord du Jourdain, à la hauteur de Jéricho.
Commentaire
Ce livre des Nombres va se terminer sur une rectification de la loi de l’héritage que Moïse avait prononcée à la suite du cas des filles de Celophad qui avaient perdu leur père au désert. Avec la multiplication des familles, il devenait indispensable de protéger les biens des tribus.
C’est donc dans la plaine de Moab, à la veille d’entrer dans la terre promise de Canaan, que se termine notre ouvrage. Il est long et encore, j’ai vraiment coupé les séries les plus longues. Le point culminant est la révolte de Qadesh au retour des espions, quand il semble que les hébreux n’aient plus du tout envie de s’installer dans le pays que Dieu leur donne car ils ont peur des batailles à venir. Dieu va donc se fâcher et faire en sorte qu’aucun des hébreux du début du voyage ne voient la terre promise, il va y avoir un changement complet de génération : ceux qui vont entrer en Canaan ne sont pas ceux qui sont sortis d’Egypte.
Parallèlement à ce changement de génération, Dieu va aussi changer les chefs de sa troupe : Aaron puis Moïse vont mourir, pour avoir un instant douté de Dieu, ils vont être remplacés par Josué et Eléazar. Moïse sera à jamais le seul qui pouvait parler à Dieu face-à-face.
Nous avons vu qu’il est vraiment difficile de pointer sur une carte tous les lieux qui nous sont donnés par le texte. La confusion que génère la coexistence de plusieurs couches rédactionnelles ainsi que le nombre de détails invérifiables pourraient nous faire penser qu’il s’agit-là d’un texte purement imaginaire complètement déconnecté de la véritable histoire du peuple juif.
En fait, il n’en est rien. Au contraire, on pense qu’il y a beaucoup de vrai dans ce texte. On pense que les noms de lieux qui nous sont inconnus existaient alors, mais qu’ils avaient disparu en -400 : ces villes en effet n’étaient que des campements d’un peuple nomade et il est fort probable qu’elles aient disparu soufflées par le vent en cas de non-utilisation. Mais il y a autre chose : l’histoire qui nous est transmise est chaotique. Dès que le peuple se met en marche, il commence à se rebeller, il a faim, il a soif, il s’abaisse à des pratiques indignes avec Baal, il se fait refouler par Edom, l’établissement de la loi se fait petit-à-petit…Il n’y a rien de l’image d’un peuple grand, fort et déterminé, qui fait sa trace dans le désert pour arriver où il veut quand il le veut. Or, on sait que ces livres ont été écrit pour montrer aux peuples étrangers que le peuple hébreu avait son histoire nationale qui n’avait pas à rougir en face des grandes aventures de Cyrus ou d’Alexandre.
Oui mais voilà, l’histoire que racontent nos livres n’a rien de glorieux ni même de grandiose. C’est peut-être qu’elle est vraie, ou en tout cas, proche d’une certaine réalité, celles de toutes ces tribus nomades qui parcouraient cette région dès l’an -1245 et dont on a trouvé de nombreuses traces archéologiques.
Calendrier
Évangiles
Catégories
Intro
Avant-Propos
La foi c'est quoi?