La lapidation

Nous avions déjà parlé hier de ce culte au dieu Molek (on trouve aussi le nom de Moloch), qui serait supposé sacrifier des enfants. Il y a d’autres cultes que celui de Molek d’ailleurs, dans lesquels les enfants sont brûlés, et les textes de l’Ancien Testaments y font assez souvent référence, au même titre que les pratiques divinatoires ou nécromanciennes. Plusieurs hypothèse existent quant à son origine : Cananéenne, importée d’Anatolie orientale par le roi d’Assyrie…elle aurait été développée au cours des 7^ème et 6^ème siècles, au temps de la chute du royaume de Juda.

La sanction est double : la lapidation par la communauté et la sentence divine, les deux étant liées : c’est parce que Dieu retire le coupable de la communauté que celui-ci pourra être tué (on se souvient que Dieu avait expulsé Caïn et que celui-ci avait peur d’être tué pour son meurtre d’Abel en Gn 4,14).

La lapidation continue d’être pratiquée au temps de Jésus (on se souvient de la femme adultère « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre » Jn 8,7). Elle présente au moins deux gros avantages pour une exécution : elle est collective, c’est le plus ancien qui commence. De plus, elle évite tout contact physique alors que normalement le coupable est impur.

Il est amusant de voir que dans le paragraphe suivant, le Lévitique prévoit que la communauté pourra éventuellement sursoir à la condamnation, par manque de conviction. Or Dieu insiste que si c’était le cas, il se retournerait alors contre l’ensemble de la famille du coupable, cad un châtiment divin et collectif. Le culte à Molek, tout comme la divination, sont considérés par Dieu comme une forme de prostitution.

Je souligne que la transgression de ce commandement constitue une offense à Dieu par profanation du nom et par souillure du sanctuaire. On voit que le lieu a une fois de plus, beaucoup d’importance aux yeux de Dieu.