Petite leçon d’espérance

Job 42, 1-6, 12-17
octobre 5, 2024

Job répondit alors au SEIGNEUR et dit : Je sais que tu peux tout et qu’aucun projet n’échappe à tes prises. « Qui est celui qui dénigre la providence sans y rien connaître ? » Eh oui ! j’ai abordé, sans le savoir, des mystères qui me confondent.

« Ecoute-moi », disais-je, « à moi la parole, je vais t’interroger et tu m’instruiras. » Je ne te connaissais que par ouï-dire, maintenant, mes yeux t’ont vu.

Aussi, j’ai horreur de moi et je me désavoue sur la poussière et sur la cendre.

 Le SEIGNEUR bénit les nouvelles années de Job plus encore que les premières. Il eut quatorze mille moutons et six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses. Il eut aussi sept fils et trois filles. La première, il la nomma Tourterelle, la deuxième eut nom Fleur-de-Cannelle et la troisième Ombre-à-paupière. On ne trouvait pas dans tout le pays d’aussi belles femmes que les filles de Job, et leur père leur donna une part d’héritage avec leurs frères.

Job vécut encore après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération.

Puis Job mourut vieux et rassasié de jours. 

Commentaire

Nous voici à la fin du livre de Job. Après avoir fait une description sublime du Léviathan, Dieu va réinstaller Job dans sa société en lui donnant richesses et filles.

On dirait qu’il a entendu les réclamations de Job…

Si le livre de Job nous touche particulièrement, c’est non seulement parce qu’il est beau, mais c’est aussi parce que le lecteur peut facilement s’identifier à son héros : qui a souffert a eu l’occasion de raisonner sur le mode de Job.

Françoise Mies, une philosophe belge, a consacré un livre à une réflexion profonde sur le livre de Job : est-il sage d’espérer en Dieu ? Or Job oscille en permanence entre espérance et désespoir, sans jamais parler de l’espérance en Dieu.

Son espérance dans la théorie de la rétribution est vaine : il ne pouvait espérer que du bonheur de son comportement exemplaire et il n’a récolté que de la souffrance.

Son espérance dans ses amis a été aussi déçue. Ils sont venus certes, mais ils se sont montrés incapables de fournir un quelconque réconfort.

Son espérance en Dieu est évidente au cours du texte, mais elle n’est jamais développée (rien n’est dit sur ce qu’il en attend) ni même constatée. Pourquoi aurait-il pu espérer en Dieu ? Il ne semble pas connaître la fidélité de Dieu à ses promesses, il ne croit plus en la sagesse traditionnelle des anciens, il semble avoir oublié que c’est Dieu qui a réussi la création, il ne fait plus que ressentir sa souffrance actuelle et paraît incapable de s’en extraire.

Comme il l’avait fait avec Qohèleth, Dieu échappe à Job, le silence de Dieu est sa souffrance.

Et c’est pour cette raison que l’on se sent proche de Job.

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