Nous allons retrouver une fois de plus au chapitre 28 un passage très similaire de Dieu avec Jacob, mais on parlera alors d’une « communauté des peuples », ce qui aura une compréhension plutôt d’assemblée cultuelle, une relation théologique ou écclésiale.
Ici on parle bien de politique, Dieu parle effectivement de têtes couronnées dans les descendants d’Abraham (foule se disant « hamon » en hébreu, on comprend mieux le changement de nom, une pointe d’humour chez l’auteur). Il est fort probable que l’auteur ait à l’esprit la constitution d’un grand empire Perse au sein duquel il pourrait y avoir un ou plusieurs territoires juifs. On se souvient que pendant de nombreuses années, le sud et le nord de la Palestine étaient deux royaumes séparés, Israël et Judée.
C’est la deuxième fois que Dieu parle d’alliance avec Abraham, et qu’il promet le pays. En même temps que cette promesse touche la descendance tout entière d’Abraham, on lui dit que celle-ci va être constituée d’une multitude de nations. Nous voilà donc revenus au sempiternel problème de savoir de qui est la terre. Et l’auteur d’aujourd’hui ne se mouille pas trop…
Pas plus qu’il ne s’engage sur les limites du pays de Canaan, autre problème récurrent.
La contrepartie de l’alliance : « je serai leur Dieu », ce qui veut dire en fait « ils vont devoir me respecter ». Les détails vont suivre…