Monsieur Tèrah habite dans la ville de Our, en Babylonie, à l’est de Babel ; il fait partie de ceux qui sont partis quand Dieu a fait s’écrouler la tour. Il a trois fils : Abram, Nahor et Harân. Ce dernier aura trois enfants, un garçon nommé Loth et deux filles, Milka (rien à voir avec le chocolat) et Yiska, puis il meurt prématurément dans le sens où il meurt avant que ne meurent son père Tèrah. Nahor va épouser Milka, sa nièce orpheline. Quant à Abram, au lieu d’épouser Yiska, il va choisir une autre femme Saraï.
Attention à l’orthographe : il s’agit bien de Abram (et non Abraham) et de Saraï (et non Sarah), en tout cas pour le moment. Nous apprenons dès le début que Saraï est stérile (on connaît la suite de l’histoire…)
Le patriarche Tèrah décide alors d’emmener Abram, Saraï et Loth en dehors de Our, il veut rejoindre le pays de Canaan mais pour une raison inconnue, ils vont s’arrêter à Harrân, qui se situe plus ou moins au milieu de la route entre Our et Canaan.
Ce que nous disent les spécialistes de ce genre de texte, est qu’il s’agit d’une famille extrêmement fermée sur elle-même (il y a beaucoup de possessifs entre eux), et que cette famille vit dans une ambiance de mort : il n’est pas normal que Harân soit déjà décédé et il est fort probable que Saraï ait fait plusieurs fausses-couches. Tèrah prend donc la décision d’arracher les membres de la famille à cet endroit de deuil ; il ne laissera que Nahor et Milka sur place. Quant à Yiska, il semble bien qu’elle ne compte pas.
Ce que nous disent les mêmes spécialistes est que Abram se retrouve coincé dans sa position de fils, car il n’arrive pas à être père et son père est toujours là. Dans ce sens, l’annonce de sa mort dans le dernier verset peut être vue comme une bonne nouvelle pour Abram, qui va enfin pouvoir vivre sa vie.