Suite de la conversation entre Jésus et Nicodème sur les choses de la chair et celles de l’esprit, le besoin d’une renaissance profonde du cœur de l’homme pour épouser une vie nouvelle.
Il y a un seul terme en grec pour parler de l’esprit et du vent : pneuma. Jean adore jouer sur les mots, il ne va pas s’en priver avec un Nicodème assez brillant certes, mais aussi très rigide dans ses convictions. Le monde de l’esprit est celui du vent, il faut que le nouveau-né se laisse bercer par le vent, emporter au gré du vent, sans résister, sans même essayer de comprendre. Voilà qui est difficile d’envisager pour un maître de l’écriture qui pense que tout est inscrit dans la loi.
Même si Ézéchiel avait abordé ce sujet Ez 37.9 Il me dit : « Prononce un oracle sur le souffle, prononce un oracle, fils d'homme ; dis au souffle : Ainsi parle le Seigneur DIEU : Souffle, viens des quatre points cardinaux, souffle sur ces morts et ils vivront. » Un souffle qui redonne vie dans la vallée des ossements desséchés, comme au deuxième chapitre de la Genèse, des textes que le maître devait pourtant connaître.
En bon juif, il a toujours pensé que pour être appelé juste, il fallait suivre la Loi au mot près, en toute rigueur. Et voilà que Jésus lui suggère au contraire de se laisser aller…comment croire en ces balivernes ?
Et c’est pourtant bien ce que lui demande Jésus, en lui faisant comprendre qu’il sait de quoi il parle, car il vient de ce monde de l’esprit, alors que Nicodème est encore dans le monde de la chair. Jésus insiste : ta connaissance parfaite des textes ne te sert à rien, elle est insuffisante pour accéder au Royaume, et tu ferais mieux d’écouter ce que te dit celui qui connaît les choses du ciel parce qu’il en vient.
Nicodème pensait que Jésus était envoyé par Dieu, comme tout prophète avant lui : un homme à qui Dieu parle dans son sommeil en lui confiant une mission. Or Jésus lui assène une information essentielle : non seulement il est envoyé par Dieu, mais il vient de Dieu, il a une origine divine, dans un monde que Nicodème ne soupçonne même pas.
Le dernier verset ouvre le champ de l’élévation de Jésus, ce concept littéraire développé par Jean qui fait un parallèle entre le serpent d’airain de l’Exode et la crucifixion de Jésus. Qui regarde vers le haut, qui croit en Jésus aura la vie éternelle tout comme les hébreux qui regardaient le serpent d’airain étaient sauvés des morsures.
Croire en Jésus comme Fils de l’Homme, voici qui est la clef du Royaume. Croire que Jésus était envoyé par Dieu est une chose, croire qu’il est le fils de l’homme, avec une origine divine, en est une autre. Nicodème aura besoin de temps pour absorber cette nouvelle ; il est à craindre qu’il ne va jamais croire cela, qu’il va rester au niveau du prophète envoyé par Dieu. Il sera là pour défendre Jésus au Sanhédrin, il sera là pour embaumer son cadavre, avec beaucoup d’ingrédients, comme pour enterrer un homme qui serait roi. Il ne franchira pas le cap de croire en Jésus divin.
Ne t’étonne pas si je t’ai dit : “Il vous faut naître d’en haut”.
Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit. »
Nicodème lui dit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Tu es maître en Israël et tu n’as pas la connaissance de ces choses ! En vérité, en vérité, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et, pourtant, vous ne recevez pas notre témoignage.
Si vous ne croyez pas lorsque je vous dis les choses de la terre, comment croiriez-vous si je vous disais les choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.
Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’homme soit élevé afin que quiconque croit ait, en lui, la vie éternelle.
Commentaire
Suite de la conversation entre Jésus et Nicodème sur les choses de la chair et celles de l’esprit, le besoin d’une renaissance profonde du cœur de l’homme pour épouser une vie nouvelle.
Il y a un seul terme en grec pour parler de l’esprit et du vent : pneuma. Jean adore jouer sur les mots, il ne va pas s’en priver avec un Nicodème assez brillant certes, mais aussi très rigide dans ses convictions. Le monde de l’esprit est celui du vent, il faut que le nouveau-né se laisse bercer par le vent, emporter au gré du vent, sans résister, sans même essayer de comprendre. Voilà qui est difficile d’envisager pour un maître de l’écriture qui pense que tout est inscrit dans la loi.
Même si Ézéchiel avait abordé ce sujet Ez 37.9 Il me dit : « Prononce un oracle sur le souffle, prononce un oracle, fils d'homme ; dis au souffle : Ainsi parle le Seigneur DIEU : Souffle, viens des quatre points cardinaux, souffle sur ces morts et ils vivront. » Un souffle qui redonne vie dans la vallée des ossements desséchés, comme au deuxième chapitre de la Genèse, des textes que le maître devait pourtant connaître.
En bon juif, il a toujours pensé que pour être appelé juste, il fallait suivre la Loi au mot près, en toute rigueur. Et voilà que Jésus lui suggère au contraire de se laisser aller…comment croire en ces balivernes ?
Et c’est pourtant bien ce que lui demande Jésus, en lui faisant comprendre qu’il sait de quoi il parle, car il vient de ce monde de l’esprit, alors que Nicodème est encore dans le monde de la chair. Jésus insiste : ta connaissance parfaite des textes ne te sert à rien, elle est insuffisante pour accéder au Royaume, et tu ferais mieux d’écouter ce que te dit celui qui connaît les choses du ciel parce qu’il en vient.
Nicodème pensait que Jésus était envoyé par Dieu, comme tout prophète avant lui : un homme à qui Dieu parle dans son sommeil en lui confiant une mission. Or Jésus lui assène une information essentielle : non seulement il est envoyé par Dieu, mais il vient de Dieu, il a une origine divine, dans un monde que Nicodème ne soupçonne même pas.
Le dernier verset ouvre le champ de l’élévation de Jésus, ce concept littéraire développé par Jean qui fait un parallèle entre le serpent d’airain de l’Exode et la crucifixion de Jésus. Qui regarde vers le haut, qui croit en Jésus aura la vie éternelle tout comme les hébreux qui regardaient le serpent d’airain étaient sauvés des morsures.
Croire en Jésus comme Fils de l’Homme, voici qui est la clef du Royaume. Croire que Jésus était envoyé par Dieu est une chose, croire qu’il est le fils de l’homme, avec une origine divine, en est une autre. Nicodème aura besoin de temps pour absorber cette nouvelle ; il est à craindre qu’il ne va jamais croire cela, qu’il va rester au niveau du prophète envoyé par Dieu. Il sera là pour défendre Jésus au Sanhédrin, il sera là pour embaumer son cadavre, avec beaucoup d’ingrédients, comme pour enterrer un homme qui serait roi. Il ne franchira pas le cap de croire en Jésus divin.
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