Jean sera le seul à nous parler de ce coup de lance. Chez Marc et chez Matthieu, on a le rideau du Temple qui se déchire (chez Matthieu, les tombeaux s’ouvrent aussi), et le centurion va déclarer « celui-là était vraiment Fils de Dieu ». Chez Luc, on a aussi le voile du Temple mas le centurion déclare « que cet homme était Juste ». Rien de tout cela chez Jean, juste ce coup de lance.
Ce passage est un véritable florilège de citations de textes de l’Ancien Testament :
Deutéronome 21.22 « Si un homme, pour son péché, a encouru la peine de mort et que tu l'aies mis à mort et pendu à un arbre, son cadavre ne passera pas la nuit sur l'arbre ; tu dois l'enterrer le jour même, car le pendu est une malédiction de Dieu. Tu ne rendras pas impure ta terre, celle que le SEIGNEUR ton Dieu te donne comme patrimoine ».
Psaume 34, 20-21, le juste souffrant : « le juste a beaucoup de malheurs. Chaque fois le Seigneur le délivre, il veille sur tous ses os ; pas un seul ne sera brisé »
Exode 12.46, le rituel de l’agneau pascal : « ses os, vous ne les briserez pas »
Nombres 9.12 « Ils n’en garderont rien pour le matin, ils ne briseront pas ses os »
Zacharie 12.10 la mort du mystérieux envoyé de Dieu : « alors ils regarderont vers moi, celui qu’ils ont transpercé »
Ezéchiel 47.1, la sortie de l’eau du côté de l’autel du temple, la source de vie. Le nouveau Temple est le corps de Jésus.
Il est tout-à-fait probable que le mélange de sang et d’eau ne soit qu’un épanchement pleural tout-à-fait naturel chez le condamné qui vient de mourir (au même titre que l’inclinaison de la tête) ; si Jean nous en parle, c’est certainement pour nous montrer que Jésus est effectivement mort, qu’il ne peut y avoir aucun doute rapport à sa résurrection. Mais il va de soi que ce mélange d’eau et de sang va déchainer l’imagination de nombreux théologiens : Le sang et l’eau jaillis du côté ouvert sont les symboles des sacrements de l’Eucharistie et du Baptême institués par Jésus. Par le Baptême, Dieu nous donne la vie surnaturelle et l’Eucharistie nourrit cette vie.
Enfin, peut-être…
Les deux derniers versets ont été rajoutés tardivement, lorsque la communauté johannique s’est ralliée à l’église de Pierre. Il est devenu important de montrer que le témoignage du fameux disciple bien-aimé était conforme à la version officielle et remettre un peu du serviteur souffrant d’Esaïe.
Cependant, comme c’était le jour de la Préparation, les Juifs, de crainte que les corps ne restent en croix durant le sabbat — ce sabbat était un jour particulièrement solennel —, demandèrent à Pilate de leur faire briser les jambes et de les faire enlever.
Les soldats vinrent donc, ils brisèrent les jambes du premier, puis du second de ceux qui avaient été crucifiés avec lui. Arrivés à Jésus, ils constatèrent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes.
Mais un des soldats, d’un coup de lance, le frappa au côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu a rendu témoignage, et son témoignage est conforme à la vérité, et d’ailleurs celui-là sait qu’il dit ce qui est vrai afin que vous aussi vous croyiez.
En effet, tout cela est arrivé pour que s’accomplisse l’Ecriture : Pas un de ses os ne sera brisé ; il y a aussi un autre passage de l’Ecriture qui dit : Ils verront celui qu’ils ont transpercé.
Commentaire
Jean sera le seul à nous parler de ce coup de lance. Chez Marc et chez Matthieu, on a le rideau du Temple qui se déchire (chez Matthieu, les tombeaux s’ouvrent aussi), et le centurion va déclarer « celui-là était vraiment Fils de Dieu ». Chez Luc, on a aussi le voile du Temple mas le centurion déclare « que cet homme était Juste ». Rien de tout cela chez Jean, juste ce coup de lance.
Ce passage est un véritable florilège de citations de textes de l’Ancien Testament :
Deutéronome 21.22 « Si un homme, pour son péché, a encouru la peine de mort et que tu l'aies mis à mort et pendu à un arbre, son cadavre ne passera pas la nuit sur l'arbre ; tu dois l'enterrer le jour même, car le pendu est une malédiction de Dieu. Tu ne rendras pas impure ta terre, celle que le SEIGNEUR ton Dieu te donne comme patrimoine ».
Psaume 34, 20-21, le juste souffrant : « le juste a beaucoup de malheurs. Chaque fois le Seigneur le délivre, il veille sur tous ses os ; pas un seul ne sera brisé »
Exode 12.46, le rituel de l’agneau pascal : « ses os, vous ne les briserez pas »
Nombres 9.12 « Ils n’en garderont rien pour le matin, ils ne briseront pas ses os »
Zacharie 12.10 la mort du mystérieux envoyé de Dieu : « alors ils regarderont vers moi, celui qu’ils ont transpercé »
Ezéchiel 47.1, la sortie de l’eau du côté de l’autel du temple, la source de vie. Le nouveau Temple est le corps de Jésus.
Il est tout-à-fait probable que le mélange de sang et d’eau ne soit qu’un épanchement pleural tout-à-fait naturel chez le condamné qui vient de mourir (au même titre que l’inclinaison de la tête) ; si Jean nous en parle, c’est certainement pour nous montrer que Jésus est effectivement mort, qu’il ne peut y avoir aucun doute rapport à sa résurrection. Mais il va de soi que ce mélange d’eau et de sang va déchainer l’imagination de nombreux théologiens : Le sang et l’eau jaillis du côté ouvert sont les symboles des sacrements de l’Eucharistie et du Baptême institués par Jésus. Par le Baptême, Dieu nous donne la vie surnaturelle et l’Eucharistie nourrit cette vie.
Enfin, peut-être…
Les deux derniers versets ont été rajoutés tardivement, lorsque la communauté johannique s’est ralliée à l’église de Pierre. Il est devenu important de montrer que le témoignage du fameux disciple bien-aimé était conforme à la version officielle et remettre un peu du serviteur souffrant d’Esaïe.
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