L’accusation de blasphème fait retourner Pilate à l’intérieur pour questionner Jésus sur son origine ; Jésus ne répond pas, comme le serviteur souffrant d’Esaïe 53.7 « Brutalisé, il s'humilie ; il n'ouvre pas la bouche, comme un agneau traîné à l'abattoir, comme une brebis devant ceux qui la tondent : elle est muette ; lui n'ouvre pas la bouche ».
A Pilate qui s’énerve un peu et la ramène sur son pouvoir, Jésus explique que son pouvoir (celui de gouverneur et de juge) lui vient de Dieu en fait, il explique à Pilate qu’il est sous l’influence de Dieu pour la partie qui est en train de se jouer. Le comportement de Pilate fait partie d’un plan divin, il n’est que le bras de Dieu. Judas en revanche est le vrai coupable, car il avait été choisi par le Père (présélection du Père) pour suivre l’enseignement du Fils, et il a refusé la vérité. Le péché chez Jean est de refuser de reconnaître Dieu.
La 6ème heure dont on parle ici est celle à laquelle le protocole pascal veut que l’on tue les agneaux pour le repas de la fête…ce qui nous permet le lien avec Esaïe. Retour à l’extérieur donc, Pilate utilise une fois encore le nom de roi pour présenter Jésus, soit par provocation, soit par conviction. La phrase de Pilate est bien pensée : soit Jésus n’est pas roi, et il ne peut être condamné. Soit Jésus est bien leur roi, et c’est aux juifs de conduire leur propre régicide en mettant un terme à leur propre conception de la royauté messianique, ce qui est quand même un peu compliqué.
C’est alors que les grands-prêtres prononcent l’impensable en reniant complètement leur identité : on se souvient que c’est un des points de construction du peuple juif que de proclamer qu’ils n’ont qu’un seul roi, Dieu. C’est ce que l’on trouve dans les livre des Juges 8.23 Gédéon leur dit : « Ce n'est pas moi qui serai votre souverain, ni mon fils. Que le SEIGNEUR soit votre souverain ! » et aussi dans 1 Samuel 8.7 Le SEIGNEUR dit à Samuel : « Ecoute la voix du peuple en tout ce qu'ils te diront. Ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi. Ils ne veulent plus que je règne sur eux ».
Par rapport à la version synoptique, il n’y a pas d’intervention d’Hérode chez Jean, ni même le lavage des mains cher à Matthieu. Pour Jean, Pilate est clairement convaincu de l’innocence de Jésus, mais il a peur de la foule et du pouvoir des juifs.
Pilate a cédé. L’argument de la perte de l’amitié de César aura été le plus fort.
Il regagna la résidence et dit à Jésus : « D’où es-tu, toi ? » Mais Jésus ne lui fit aucune réponse.
Pilate lui dit alors : « C’est à moi que tu refuses de parler ! Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher comme j’ai le pouvoir de te faire crucifier ? » Mais Jésus lui répondit : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut ; et c’est bien pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un plus grand péché. »
Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher, mais les Juifs se mirent à crier et ils disaient : « Si tu le relâchais, tu ne te conduirais pas comme l’ami de César ! Car quiconque se fait roi, se déclare contre César. »
Dès qu’il entendit ces paroles, Pilate fit sortir Jésus et le fit asseoir sur l’estrade, à la place qu’on appelle Lithostrôtos — en hébreu Gabbatha.
C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi ! »
Mais ils se mirent à crier : « A mort ! A mort ! Crucifie-le ! » Pilate reprit : « Me faut-il crucifier votre roi ? » Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que César. »
C’est alors qu’il le leur livra pour être crucifié
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L’accusation de blasphème fait retourner Pilate à l’intérieur pour questionner Jésus sur son origine ; Jésus ne répond pas, comme le serviteur souffrant d’Esaïe 53.7 « Brutalisé, il s'humilie ; il n'ouvre pas la bouche, comme un agneau traîné à l'abattoir, comme une brebis devant ceux qui la tondent : elle est muette ; lui n'ouvre pas la bouche ».
A Pilate qui s’énerve un peu et la ramène sur son pouvoir, Jésus explique que son pouvoir (celui de gouverneur et de juge) lui vient de Dieu en fait, il explique à Pilate qu’il est sous l’influence de Dieu pour la partie qui est en train de se jouer. Le comportement de Pilate fait partie d’un plan divin, il n’est que le bras de Dieu. Judas en revanche est le vrai coupable, car il avait été choisi par le Père (présélection du Père) pour suivre l’enseignement du Fils, et il a refusé la vérité. Le péché chez Jean est de refuser de reconnaître Dieu.
La 6ème heure dont on parle ici est celle à laquelle le protocole pascal veut que l’on tue les agneaux pour le repas de la fête…ce qui nous permet le lien avec Esaïe. Retour à l’extérieur donc, Pilate utilise une fois encore le nom de roi pour présenter Jésus, soit par provocation, soit par conviction. La phrase de Pilate est bien pensée : soit Jésus n’est pas roi, et il ne peut être condamné. Soit Jésus est bien leur roi, et c’est aux juifs de conduire leur propre régicide en mettant un terme à leur propre conception de la royauté messianique, ce qui est quand même un peu compliqué.
C’est alors que les grands-prêtres prononcent l’impensable en reniant complètement leur identité : on se souvient que c’est un des points de construction du peuple juif que de proclamer qu’ils n’ont qu’un seul roi, Dieu. C’est ce que l’on trouve dans les livre des Juges 8.23 Gédéon leur dit : « Ce n'est pas moi qui serai votre souverain, ni mon fils. Que le SEIGNEUR soit votre souverain ! » et aussi dans 1 Samuel 8.7 Le SEIGNEUR dit à Samuel : « Ecoute la voix du peuple en tout ce qu'ils te diront. Ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi. Ils ne veulent plus que je règne sur eux ».
Par rapport à la version synoptique, il n’y a pas d’intervention d’Hérode chez Jean, ni même le lavage des mains cher à Matthieu. Pour Jean, Pilate est clairement convaincu de l’innocence de Jésus, mais il a peur de la foule et du pouvoir des juifs.
Pilate a cédé. L’argument de la perte de l’amitié de César aura été le plus fort.
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