On trouve ce passage chez les 3 synoptiques. C’est le début des controverses entre Jésus et les juifs sur le sens du sabbat.
On trouve dans le livre du Lévitique 23.14 une loi qui interdit très précisément de consommer ne serait-ce qu’un épi de blé avant la fête des prémices, car la 1ère gerbe doit être consacrée à Dieu (c’est pourquoi le texte donne les détails sur la date). Il existe aussi toutes les lois des divers codes de sainteté (Exode, Deutéronome et Lévitique) sur le sabbat et l’interdiction de travailler ce jour-là. La règle du Talmud va dans le détail des opérations : cueillir, peler, moudre…
On se souvient qu’il y a aussi des règles qui obligent le propriétaire d’un champ à laisser quelques épis pour que le voyageur puisse glaner, mais il n’est pas prévu de glaner les jours de sabbat.
Nous allons assister chez Luc et surtout chez Matthieu à de nombreux affrontements entre scribes, pharisiens et Jésus, sur l’interprétation de toutes ces lois. On se souvient que Jésus ne va jamais mettre en cause les commandements de la Torah, au sens du décalogue, mais qu’il va s’en donner à cœur joie pour critiquer toutes les obligations rituelles que le clergé juif aura mises en place au cours du temps. Toutes ces confrontations vont être argumentées à coup d’extraits de textes bibliques, comme le voulait la tradition du débat rabbinique.
Jésus va aller chercher une anecdote tirée du 1er livre de Samuel au chapitre 21 : David est en mission secrète avec quelques soldats et ils ont faim. Ils vont passer par la maison du prêtre Abimélek dans laquelle David avait jadis laissé la fameuse épée de Goliath. Le prêtre n’a rien à manger, il va donc leur proposer des pains consacrés, non sans avoir vérifié auparavant que les soldats avaient fait abstinence sexuelle pendant le temps nécessaire.
Même s’il n’est pas dit dans le livre de Samuel que cette anecdote se passait un jour de sabbat, on comprend bien qu’en cas de nécessité absolue, il faut savoir mettre la Loi de côté, ne serait-ce que pour protéger la créature de Dieu qu’est l’homme. Le message de Jésus est simple : il faut savoir raison garder.
La conclusion de ce passage sur le maître du sabbat peut prêter à discussion. On peut retenir une 1ère explication qui serait que puisque Jésus est le fils de Dieu et que le sabbat fut institué par son père, alors il en est le maître au sens de l’inventeur, du rédacteur, du décideur…la Loi ne s’appliquerait donc pas à lui, lui et ses disciples ne seraient pas concernés.
La seconde explication, qui est probablement la plus juste, est que c’est lui Jésus qui a le mieux compris le sens du sabbat, qui a la meilleure interprétation de l’Ecriture, et qu’en ce sens, il est bien le maître, le professeur, le spécialiste du sabbat.
Or, un second sabbat du premier mois, comme il traversait des champs de blé, ses disciples arrachaient des épis, les frottaient dans leurs mains et les mangeaient.
Quelques Pharisiens dirent : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit : « Vous n’avez même pas lu ce que fit David lorsqu’il eut faim, lui et ses compagnons ? Comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ses compagnons : ces pains que personne n’a le droit de manger, sauf les prêtres et eux seuls ? »
Et il leur disait : « Il est maître du sabbat, le Fils de l’homme. »
Commentaire
On trouve ce passage chez les 3 synoptiques. C’est le début des controverses entre Jésus et les juifs sur le sens du sabbat.
On trouve dans le livre du Lévitique 23.14 une loi qui interdit très précisément de consommer ne serait-ce qu’un épi de blé avant la fête des prémices, car la 1ère gerbe doit être consacrée à Dieu (c’est pourquoi le texte donne les détails sur la date). Il existe aussi toutes les lois des divers codes de sainteté (Exode, Deutéronome et Lévitique) sur le sabbat et l’interdiction de travailler ce jour-là. La règle du Talmud va dans le détail des opérations : cueillir, peler, moudre…
On se souvient qu’il y a aussi des règles qui obligent le propriétaire d’un champ à laisser quelques épis pour que le voyageur puisse glaner, mais il n’est pas prévu de glaner les jours de sabbat.
Nous allons assister chez Luc et surtout chez Matthieu à de nombreux affrontements entre scribes, pharisiens et Jésus, sur l’interprétation de toutes ces lois. On se souvient que Jésus ne va jamais mettre en cause les commandements de la Torah, au sens du décalogue, mais qu’il va s’en donner à cœur joie pour critiquer toutes les obligations rituelles que le clergé juif aura mises en place au cours du temps. Toutes ces confrontations vont être argumentées à coup d’extraits de textes bibliques, comme le voulait la tradition du débat rabbinique.
Jésus va aller chercher une anecdote tirée du 1er livre de Samuel au chapitre 21 : David est en mission secrète avec quelques soldats et ils ont faim. Ils vont passer par la maison du prêtre Abimélek dans laquelle David avait jadis laissé la fameuse épée de Goliath. Le prêtre n’a rien à manger, il va donc leur proposer des pains consacrés, non sans avoir vérifié auparavant que les soldats avaient fait abstinence sexuelle pendant le temps nécessaire.
Même s’il n’est pas dit dans le livre de Samuel que cette anecdote se passait un jour de sabbat, on comprend bien qu’en cas de nécessité absolue, il faut savoir mettre la Loi de côté, ne serait-ce que pour protéger la créature de Dieu qu’est l’homme. Le message de Jésus est simple : il faut savoir raison garder.
La conclusion de ce passage sur le maître du sabbat peut prêter à discussion. On peut retenir une 1ère explication qui serait que puisque Jésus est le fils de Dieu et que le sabbat fut institué par son père, alors il en est le maître au sens de l’inventeur, du rédacteur, du décideur…la Loi ne s’appliquerait donc pas à lui, lui et ses disciples ne seraient pas concernés.
La seconde explication, qui est probablement la plus juste, est que c’est lui Jésus qui a le mieux compris le sens du sabbat, qui a la meilleure interprétation de l’Ecriture, et qu’en ce sens, il est bien le maître, le professeur, le spécialiste du sabbat.
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