Concernant ce passage sur les esclaves, il semble assez intéressant de comparer les 3 codes : celui de l’Alliance dans l’Exode, le code Deutéronomique et le dernier sode qui viendra avec le Lévitique, le code de Sainteté.
La différence entre l’esclave et le serviteur est que le maître est propriétaire de l’esclave, en pleine propriété. Dès l’Exode, la loi hébraïque pose une limite à l’esclavage, par le droit de sa libération au bout de 6 ans, ce qui n’était absolument pas prévu dans les lois du Proche Orient Ancien « ami d’un jour, esclave toujours ».
Dans le texte de l’Exode 21, 1-11, on aborde les conditions de la libération du serviteur hébreu pour l’année sabbatique, on aborde la différence de traitement entre serviteur et servante (surtout le cas où la servante devient une femme du maître). Cette possibilité de sortie de la situation d’esclave est liée (comme par hasard) au temps de la jachère (pas de travail dans les champs), et il s’agit d’un code purement social et profane, aucune référence à Dieu dans ce texte.
Dans le Deutéronome 15, 13-18, on commence à parler du frère qui a servi comme esclave ; on insiste sur le fait qu’en cas de départ, celui-ci doit recevoir une indemnité, car le bien et la richesse du maître sont un don de Dieu
Dans le Lévitique 25, 35-46, il est interdit d’utiliser un esclave hébreu : si un frère est dans le besoin, il convient d’abord de le supporter financièrement et sans intérêt, et si on doit le prendre à la maison, ce n’est pas en qualité d’esclave mais d’hôte invité qui rend un service. Il y a un lien très fort à la terre donnée par Dieu, et si la terre du frère doit être vendue pour payer des dettes, alors il doit exister un droit de rachat pour que le fils puisse vivre sur la terre de ses pères. Le passage insiste aussi sur la séparation d’Israël, les esclaves doivent s’acheter dans les autres nations. La mémoire de la libération doit être le fondement d’un agir éthique.
Sur un même sujet, les 3 codes sont sensiblement différents. Mais la terre garde toute son importance, car elle est un don de Dieu.
Si, parmi tes frères hébreux, un homme ou une femme s’est vendu à toi et s’il t’a servi comme esclave pendant six ans, à la septième année tu le laisseras partir libre de chez toi.
Et quand tu le laisseras partir libre de chez toi, tu ne le laisseras pas partir les mains vides ; tu le couvriras de cadeaux avec le produit de ton petit bétail, de ton aire et de ton pressoir : ce que tu lui donneras te vient de la bénédiction du SEIGNEUR ton Dieu.
Tu te souviendras qu’au pays d’Egypte tu étais esclave et que le SEIGNEUR ton Dieu t’a racheté. C’est pourquoi je te donne ce commandement aujourd’hui.
Mais si cet esclave te dit : « Je ne désire pas sortir de chez toi », parce qu’il t’aime, toi et ta maisonnée, et qu’il est heureux chez toi ; alors, en prenant le poinçon, tu lui fixeras l’oreille contre le battant de ta porte, et il sera pour toi un esclave perpétuel. Pour ta servante, tu agiras de la même manière.
Ne trouve pas trop dur de le laisser partir libre de chez toi, car en te servant pendant six ans il t’a rapporté deux fois plus que ce que gagne un salarié ; et le SEIGNEUR ton Dieu te bénira dans tout ce que tu feras.
Commentaire
Concernant ce passage sur les esclaves, il semble assez intéressant de comparer les 3 codes : celui de l’Alliance dans l’Exode, le code Deutéronomique et le dernier sode qui viendra avec le Lévitique, le code de Sainteté.
La différence entre l’esclave et le serviteur est que le maître est propriétaire de l’esclave, en pleine propriété. Dès l’Exode, la loi hébraïque pose une limite à l’esclavage, par le droit de sa libération au bout de 6 ans, ce qui n’était absolument pas prévu dans les lois du Proche Orient Ancien « ami d’un jour, esclave toujours ».
Dans le texte de l’Exode 21, 1-11, on aborde les conditions de la libération du serviteur hébreu pour l’année sabbatique, on aborde la différence de traitement entre serviteur et servante (surtout le cas où la servante devient une femme du maître). Cette possibilité de sortie de la situation d’esclave est liée (comme par hasard) au temps de la jachère (pas de travail dans les champs), et il s’agit d’un code purement social et profane, aucune référence à Dieu dans ce texte.
Dans le Deutéronome 15, 13-18, on commence à parler du frère qui a servi comme esclave ; on insiste sur le fait qu’en cas de départ, celui-ci doit recevoir une indemnité, car le bien et la richesse du maître sont un don de Dieu
Dans le Lévitique 25, 35-46, il est interdit d’utiliser un esclave hébreu : si un frère est dans le besoin, il convient d’abord de le supporter financièrement et sans intérêt, et si on doit le prendre à la maison, ce n’est pas en qualité d’esclave mais d’hôte invité qui rend un service. Il y a un lien très fort à la terre donnée par Dieu, et si la terre du frère doit être vendue pour payer des dettes, alors il doit exister un droit de rachat pour que le fils puisse vivre sur la terre de ses pères. Le passage insiste aussi sur la séparation d’Israël, les esclaves doivent s’acheter dans les autres nations. La mémoire de la libération doit être le fondement d’un agir éthique.
Sur un même sujet, les 3 codes sont sensiblement différents. Mais la terre garde toute son importance, car elle est un don de Dieu.
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