Pour bien saisir ce passage, il nous faut imaginer que Moïse est en train de proclamer son discours final au peuple qu’il a guidé, les yeux rivés sur la terre promise qu’il ne va jamais atteindre.
La terre est une constante dans le livre du Deutéronome, quelle que soit l’époque de sa rédaction. La dynamique du mouvement du peuple peut être analysée en termes de terre, la sortie de la terre d’Egypte, celle de la servitude, le passage par une terre inhospitalière, le désert, pour arriver à une terre belle et fertile. C’est le Seigneur qui a permis la sortie d’Egypte, c’est encore lui qui a permis de survivre dans le désert, c’est toujours lui qui donne la terre promise.
De fait il est vrai qu’en pays de Canaan, les hébreux vont hériter d’une terre fertile qu’ils n’ont pas défrichée, de puits qu’ils n’ont pas creusés, de villes qu’ils n’ont pas bâties, de troupeaux et de pâturages qui étaient aux peuple que Dieu leur a fait vaincre.
Le message est donc de couper à toute tentative d’orgueil, Dieu a l’expérience de l’infidélité de son peuple. L’abondance, la richesse, le bien-être, la jouissance, la liberté…tout est don du Seigneur.
Un appel à l’humilité de l’homme…qui a été si souvent oublié. Le pape François aime à revenir sur cette considération particulière que le peuple juif se doit d’avoir envers la terre : il va bien souvent chercher dans ce passage une théologie de l’écologie que certaines personnes n’aiment pas trop s’entendre rappeler.
Le SEIGNEUR ton Dieu te fait entrer dans un bon pays, un pays de torrents, de sources, d’eaux souterraines jaillissant dans la plaine et la montagne, un pays de blé et d’orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers, un pays d’huile d’olive et de miel, un pays où tu mangeras du pain sans être rationné, où rien ne te manquera, un pays dont les pierres contiennent du fer et dont les montagnes sont des mines de cuivre.
Tu mangeras à satiété et tu béniras le SEIGNEUR ton Dieu pour le bon pays qu’il t’aura donné.
Garde-toi bien d’oublier le SEIGNEUR ton Dieu en ne gardant pas ses commandements, ses coutumes et ses lois que je te donne aujourd’hui.
Si tu manges à satiété, si tu te construis de belles maisons pour y habiter, si tu as beaucoup de gros et de petit bétail, beaucoup d’argent et d’or, beaucoup de biens de toute sorte, ne va pas devenir orgueilleux et oublier le SEIGNEUR ton Dieu.
C’est lui qui t’a fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude ; c’est lui qui t’a fait marcher dans ce désert grand et terrible peuplé de serpents brûlants et de scorpions, terre de soif où l’on ne trouve pas d’eau ; c’est lui qui pour toi a fait jaillir l’eau du rocher de granit ; c’est lui qui, dans le désert, t’a donné à manger la manne que tes pères ne connaissaient pas, afin de te mettre dans la pauvreté et de t’éprouver pour rendre heureux ton avenir.
Ne va pas te dire : « C’est à la force du poignet que je suis arrivé à cette prospérité », mais souviens-toi que c’est le SEIGNEUR ton Dieu qui t’aura donné la force d’arriver à la prospérité, pour confirmer son alliance jurée à tes pères, comme il le fait aujourd’hui.
Commentaire
Pour bien saisir ce passage, il nous faut imaginer que Moïse est en train de proclamer son discours final au peuple qu’il a guidé, les yeux rivés sur la terre promise qu’il ne va jamais atteindre.
La terre est une constante dans le livre du Deutéronome, quelle que soit l’époque de sa rédaction. La dynamique du mouvement du peuple peut être analysée en termes de terre, la sortie de la terre d’Egypte, celle de la servitude, le passage par une terre inhospitalière, le désert, pour arriver à une terre belle et fertile. C’est le Seigneur qui a permis la sortie d’Egypte, c’est encore lui qui a permis de survivre dans le désert, c’est toujours lui qui donne la terre promise.
De fait il est vrai qu’en pays de Canaan, les hébreux vont hériter d’une terre fertile qu’ils n’ont pas défrichée, de puits qu’ils n’ont pas creusés, de villes qu’ils n’ont pas bâties, de troupeaux et de pâturages qui étaient aux peuple que Dieu leur a fait vaincre.
Le message est donc de couper à toute tentative d’orgueil, Dieu a l’expérience de l’infidélité de son peuple. L’abondance, la richesse, le bien-être, la jouissance, la liberté…tout est don du Seigneur.
Un appel à l’humilité de l’homme…qui a été si souvent oublié. Le pape François aime à revenir sur cette considération particulière que le peuple juif se doit d’avoir envers la terre : il va bien souvent chercher dans ce passage une théologie de l’écologie que certaines personnes n’aiment pas trop s’entendre rappeler.
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