A partir du texte de Marc 1, 40-45, Luc tout comme Matthieu (Mt 8, 1-4) va réécrire ce petit récit de guérison en enlevant une irritation de Jésus que personne ne comprenait bien.
Pour avoir lu le Lévitique 13, on sait que la lèpre de l’époque n’était pas la lèpre d’aujourd’hui, que ce terme recouvrait plusieurs maladies de la peau, comme le psoriasis par exemple. C’est le rabbin qui décidait si une personne avait la lèpre ou pas, sachant que si contamination il y avait, s’en suivait une mise à l’écart de la communauté. De même, la lèpre n’étant pas la lèpre, il était prévu un rituel de purification qui permettait au malade de reprendre sa place dans la communauté dès la fin des symptômes.
Ce récit de guérison fait donc partie de la tradition ancienne de l’église chrétienne : Jésus y apparaît comme un personnage volontaire (je le veux), puissant (la lèpre le quitta) et courageux (il le toucha).
Mais ce qui plait le plus aux communautés de Luc et de Matthieu est le fait que le malade soit ensuite réincorporé au sein de la société ; les chrétiens sont en effet rejetés par les juifs, comme des pestiférés, et ils espèrent bien au fond d’eux-mêmes qu’un jour viendra où les choses se calmeront, et où ils pourront être à nouveau bien considérés.
Une fois de plus, Jésus semble respecter la Loi, en tout cas le pouvoir du prêtre sur le sort réservé au malade guéri. Une fois de plus, sa réputation est reconnue par tous, mais lui va préférer fuir les feux de la rampe.
Or, comme il était dans une de ces villes, un homme couvert de lèpre se trouvait là. A la vue de Jésus, il tomba la face contre terre et lui adressa cette prière : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et dit : « Je le veux, sois purifié », et à l’instant la lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de n’en parler à personne : « Va-t’en plutôt te montrer au prêtre et fais l’offrande pour ta purification comme Moïse l’a prescrit : ils auront là un témoignage. »
On parlait de lui de plus en plus, et de grandes foules s’assemblaient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Et lui se retirait dans les lieux déserts et il priait.
Commentaire
A partir du texte de Marc 1, 40-45, Luc tout comme Matthieu (Mt 8, 1-4) va réécrire ce petit récit de guérison en enlevant une irritation de Jésus que personne ne comprenait bien.
Pour avoir lu le Lévitique 13, on sait que la lèpre de l’époque n’était pas la lèpre d’aujourd’hui, que ce terme recouvrait plusieurs maladies de la peau, comme le psoriasis par exemple. C’est le rabbin qui décidait si une personne avait la lèpre ou pas, sachant que si contamination il y avait, s’en suivait une mise à l’écart de la communauté. De même, la lèpre n’étant pas la lèpre, il était prévu un rituel de purification qui permettait au malade de reprendre sa place dans la communauté dès la fin des symptômes.
Ce récit de guérison fait donc partie de la tradition ancienne de l’église chrétienne : Jésus y apparaît comme un personnage volontaire (je le veux), puissant (la lèpre le quitta) et courageux (il le toucha).
Mais ce qui plait le plus aux communautés de Luc et de Matthieu est le fait que le malade soit ensuite réincorporé au sein de la société ; les chrétiens sont en effet rejetés par les juifs, comme des pestiférés, et ils espèrent bien au fond d’eux-mêmes qu’un jour viendra où les choses se calmeront, et où ils pourront être à nouveau bien considérés.
Une fois de plus, Jésus semble respecter la Loi, en tout cas le pouvoir du prêtre sur le sort réservé au malade guéri. Une fois de plus, sa réputation est reconnue par tous, mais lui va préférer fuir les feux de la rampe.
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