De la même façon que le bébé ayant tressailli de joie dans le ventre d’Elisabeth déclencha la récitation du Magnificat par Marie, la parole recouvrée de Zacharie va déclencher chez lui le cantique de Zacharie, appelé également Benedictus. Jusqu’au verset 75 nous avons un psaume qui va se transformer ensuite en un oracle pour le jeune enfant. Une fois de plus Luc va reprendre un texte d’origine juive, probablement déjà retouché par la communauté de Jean-Baptiste, et l’adapter à son message sur le salut de Dieu qui va venir dans les personnes de Jean-Baptiste et de Jésus.
On trouve dans le psaume les thèmes juifs de la délivrance du peuple et de la parole de Dieu, que Luc associera à l’action du salut de Dieu. Alliance, serment et compassion sont des thèmes traditionnellement liés dans l’Ancien Testament. On peut retrouver comme inspiration Deutéronome 7, 9, 1 Rois 8, 23, psaume 106, Esaïe 9.1
Exactement comme dans le Magnificat, Luc cherche à remettre la naissance de Jean-Baptiste dans le prolongement des textes de l’Ancien Testament. Ce qui s’adressait au peuple juif s’adresse maintenant au peuple chrétien, mais les mots sont les mêmes, ou presque (la promesse de Dieu à Abraham n’était pas tout-à-fait celle-ci).
Luc nous présente Jean-Baptiste comme le dernier des prophètes.
Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint et il prophétisa en ces termes :
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, parce qu’il a visité son peuple, accompli sa libération, et nous a suscité une force de salut dans la famille de David, son serviteur.
C’est ce qu’il avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes d’autrefois : un salut qui nous libère de nos ennemis et des mains de tous ceux qui nous haïssent.
Il a montré sa bonté envers nos pères et s’est rappelé son alliance sainte, le serment qu’il a fait à Abraham notre père : il nous accorderait, après nous avoir arrachés aux mains des ennemis, de lui rendre sans crainte notre culte dans la piété et la justice sous son regard, tout au long de nos jours.
Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras par devant sous le regard du Seigneur, pour préparer ses routes, pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon des péchés.
C’est l’effet de la bonté profonde de notre Dieu : grâce à elle nous a visités l’astre levant venu d’en haut. Il est apparu à ceux qui se trouvent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de guider nos pas sur la route de la paix. »
Quant à l’enfant, il grandissait et son esprit se fortifiait ; et il fut dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël.
Commentaire
De la même façon que le bébé ayant tressailli de joie dans le ventre d’Elisabeth déclencha la récitation du Magnificat par Marie, la parole recouvrée de Zacharie va déclencher chez lui le cantique de Zacharie, appelé également Benedictus. Jusqu’au verset 75 nous avons un psaume qui va se transformer ensuite en un oracle pour le jeune enfant. Une fois de plus Luc va reprendre un texte d’origine juive, probablement déjà retouché par la communauté de Jean-Baptiste, et l’adapter à son message sur le salut de Dieu qui va venir dans les personnes de Jean-Baptiste et de Jésus.
On trouve dans le psaume les thèmes juifs de la délivrance du peuple et de la parole de Dieu, que Luc associera à l’action du salut de Dieu. Alliance, serment et compassion sont des thèmes traditionnellement liés dans l’Ancien Testament. On peut retrouver comme inspiration Deutéronome 7, 9, 1 Rois 8, 23, psaume 106, Esaïe 9.1
Exactement comme dans le Magnificat, Luc cherche à remettre la naissance de Jean-Baptiste dans le prolongement des textes de l’Ancien Testament. Ce qui s’adressait au peuple juif s’adresse maintenant au peuple chrétien, mais les mots sont les mêmes, ou presque (la promesse de Dieu à Abraham n’était pas tout-à-fait celle-ci).
Luc nous présente Jean-Baptiste comme le dernier des prophètes.
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