Luc va consacrer son chapitre 3 à la figure de Jean-Baptiste le précurseur. Dans ce passage, on voit bien qu’il y a d’une part quelques extraits de la prédication de Jean, et puis une mise en retrait à la faveur de Jésus (dont on ne sait pas si elle correspond ou pas à la réalité).
Concernant la prédication de Jean-Baptiste, Luc nous le présente à la fois comme un prophète mais aussi comme un homme sage à qui les gens viennent demander des conseils : « que nous faut-il faire ? » Il faut dire qu’au verset 7, Jean-Baptiste les traitait d’engeance de vipères et les menaçait d’une colère divine « qui vient ».
La cupidité est un sujet classique pour Luc, un risque de péché important contre lequel on peut lutter par une éthique de partage et d’intégrité. Il n’y a chez Luc aucun appel à la pauvreté, ni même à l’ascétisme. Il propose simplement une juste acquisition de biens et un bon usage de l’argent, en ligne avec Deutéronome 15.4 « Ainsi, il n'y aura pas de pauvres chez toi, tellement le SEIGNEUR t'aura comblé de bénédictions dans le pays que le SEIGNEUR ton Dieu te donne comme patrimoine pour en prendre possession ».
De la même façon, il n’y a aucun antimilitarisme chez Luc : il ne dit pas aux soldats de changer de métier ni de déposer les armes ; il met juste en cause ceux qui profitent de leur arme pour extorquer de l’argent aux passants honnêtes.
Un juste partage de la nourriture et des vêtements, cad des moyens de subsistance.
Dans la seconde partie Luc va juxtaposer deux logions probablement indépendants, celui de la sandale et celui du baptême de l’esprit, avec en toile de fond, l’apparition du messie davidique des juifs, le juge eschatologique. Et nous n’aurons pas beaucoup plus de détails sur le contenu de la Bonne Nouvelle de Jean-Baptiste.
Si Luc est celui des évangélistes (avec Jean) qui a le plus impliqué la personnalité du Baptiste dans l’histoire de Jésus, nous ne savons pas grand-chose de ses relations avec Jésus. Son existence a été validée par l’historien Flavius Joseph qui relate son succès à la tête d’une assez grande communauté. On connaît sa vie d’ascèse, et on sait qu’il a choisi une vie de terrain alors que comme fils de Zacharie, il aurait pu prétendre au service du Temple. Il y aurait peu de liens entre la communauté des Esséniens et celle de Jean-Baptiste. On sait qu’il était en conflit, plus politique que moral, avec Hérode Antipas.
Jésus a-t-il été un disciple de Jean ? A-t-il vraiment été baptisé par lui ? Jean a-t-il vraiment fait allégeance à Jésus ? Les cousins se connaissaient-ils vraiment ?
On pense que Jean-Baptiste annonçait la venue prochaine de Dieu, pas vraiment celle de Jésus…
Bref, on ne sait pas grand-chose.
Les foules demandaient à Jean : « Que nous faut-il donc faire ? » Il leur répondait : « Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »
Des collecteurs d’impôts aussi vinrent se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que nous faut-il faire ? » Il leur dit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous a été fixé. »
Des militaires lui demandaient : « Et nous, que nous faut-il faire ? » Il leur dit : « Ne faites ni violence ni tort à personne, et contentez-vous de votre solde. »
Le peuple était dans l’attente et tous se posaient en eux-mêmes des questions au sujet de Jean : ne serait-il pas le Messie ?
Jean répondit à tous : « Moi, c’est d’eau que je vous baptise ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la lanière de ses sandales. Lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ; il a sa pelle à vanner à la main pour nettoyer son aire et pour recueillir le blé dans son grenier ; mais la balle, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Ainsi, avec bien d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
Commentaire
Luc va consacrer son chapitre 3 à la figure de Jean-Baptiste le précurseur. Dans ce passage, on voit bien qu’il y a d’une part quelques extraits de la prédication de Jean, et puis une mise en retrait à la faveur de Jésus (dont on ne sait pas si elle correspond ou pas à la réalité).
Concernant la prédication de Jean-Baptiste, Luc nous le présente à la fois comme un prophète mais aussi comme un homme sage à qui les gens viennent demander des conseils : « que nous faut-il faire ? » Il faut dire qu’au verset 7, Jean-Baptiste les traitait d’engeance de vipères et les menaçait d’une colère divine « qui vient ».
La cupidité est un sujet classique pour Luc, un risque de péché important contre lequel on peut lutter par une éthique de partage et d’intégrité. Il n’y a chez Luc aucun appel à la pauvreté, ni même à l’ascétisme. Il propose simplement une juste acquisition de biens et un bon usage de l’argent, en ligne avec Deutéronome 15.4 « Ainsi, il n'y aura pas de pauvres chez toi, tellement le SEIGNEUR t'aura comblé de bénédictions dans le pays que le SEIGNEUR ton Dieu te donne comme patrimoine pour en prendre possession ».
De la même façon, il n’y a aucun antimilitarisme chez Luc : il ne dit pas aux soldats de changer de métier ni de déposer les armes ; il met juste en cause ceux qui profitent de leur arme pour extorquer de l’argent aux passants honnêtes.
Un juste partage de la nourriture et des vêtements, cad des moyens de subsistance.
Dans la seconde partie Luc va juxtaposer deux logions probablement indépendants, celui de la sandale et celui du baptême de l’esprit, avec en toile de fond, l’apparition du messie davidique des juifs, le juge eschatologique. Et nous n’aurons pas beaucoup plus de détails sur le contenu de la Bonne Nouvelle de Jean-Baptiste.
Si Luc est celui des évangélistes (avec Jean) qui a le plus impliqué la personnalité du Baptiste dans l’histoire de Jésus, nous ne savons pas grand-chose de ses relations avec Jésus. Son existence a été validée par l’historien Flavius Joseph qui relate son succès à la tête d’une assez grande communauté. On connaît sa vie d’ascèse, et on sait qu’il a choisi une vie de terrain alors que comme fils de Zacharie, il aurait pu prétendre au service du Temple. Il y aurait peu de liens entre la communauté des Esséniens et celle de Jean-Baptiste. On sait qu’il était en conflit, plus politique que moral, avec Hérode Antipas.
Jésus a-t-il été un disciple de Jean ? A-t-il vraiment été baptisé par lui ? Jean a-t-il vraiment fait allégeance à Jésus ? Les cousins se connaissaient-ils vraiment ?
On pense que Jean-Baptiste annonçait la venue prochaine de Dieu, pas vraiment celle de Jésus…
Bref, on ne sait pas grand-chose.
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