La répartition de la communion

Lévitique 7, 11-21
novembre 6, 2024

Et voici le rituel du sacrifice de paix qu’on présente au SEIGNEUR.

Si on le présente pour accompagner la “louange”, on présente pour le sacrifice de louange des gâteaux sans levain pétris à l’huile, des crêpes sans levain frottées d’huile et des gâteaux faits de farine bien mélangée et pétris à l’huile ; en plus des gâteaux, on apporte en présent du pain levé pour accompagner le sacrifice de paix offert en louange ; on en présente un gâteau de chaque espèce ; c’est un prélèvement pour le SEIGNEUR et cela revient au prêtre qui a fait l’aspersion du sang du sacrifice de paix. Quant à la chair du sacrifice de paix offert en louange, elle se mange le jour même où elle est présentée, sans rien en mettre de côté pour le lendemain.

Si le sacrifice présenté est “votif” ou “spontané”, on le mange le jour même où l’on présente le sacrifice ; le lendemain on peut manger ce qu’il en reste ; mais ce qui resterait de la chair du sacrifice serait brûlé le troisième jour.

Si l’on mangeait quand même, le troisième jour, de la chair du sacrifice de paix, celui qui l’a présenté ne saurait être agréé ; il ne lui en serait pas tenu compte : c’est devenu de la viande avariée ; quiconque en mangerait porterait le poids de sa faute. De plus, la chair qui aurait touché quoi que ce soit d’impur ne se mange pas, elle se brûle. En ce qui concerne la chair : Quiconque est pur peut manger de la chair ;

mais celui qui, se trouvant en état d’impureté, mangerait de la chair du sacrifice de paix offert au SEIGNEUR, celui-là serait retranché de sa parenté ; et celui qui aurait touché quoi que ce soit d’impur, impureté humaine, animal impur ou toute bête interdite et impure, puis mangerait de la chair du sacrifice de paix offert au SEIGNEUR, celui-là serait retranché de sa parenté. »

Commentaire

Le chapitre 7 va ensuite définir les modalités de répartition pour le sacrifice de réparation (v.1-8), puis va revenir sur le cas de l’holocauste déjà vu précédemment pour préciser que le prêtre officiant peut récupérer la peau de la victime ; on verra ensemble le cas du sacrifice de communion. Le chapitre va ensuite revenir une fois encore sur l’interdiction du sang et de la graisse pour définir enfin les modalités de transmission sur les parts données aux prêtres, que sont la poitrine et le gigot droit.

Concernant donc le sacrifice de communion, appelé aussi le sacrifice de paix qui fait partie des sacrifices volontaires du fidèle pour plaire à Dieu, nous allons trouver 3 cas différents : le sacrifice de louange, le sacrifice votif (faire un vœu) et le sacrifice volontaire. Ce qui va différencier ces 3 types de sacrifices ne sera pas tant l’usage de la viande, à partager entre le prêtre et l’offrant, mais ce sera plutôt la répartition des accompagnements, gâteaux, pains ou légumes.

Le lévitique, sans définir les quantités de la répartition, va spécifier le délai et le lieu pour manger les restes et la condamnation pour qui enfreindrait la règle.

Je ne conseille à personne de trop entrer dans les détails protocolaires de ces sacrifices car ile ne sont pas toujours complets : il faudrait lire le livre de Nombres en même temps que le Lévitique, et on aurait alors une description plus complète des cérémonies.

On comprend bien que ces 7 chapitres ne sont ni un manuel pour le prêtre, ni un guide pour l’offrant, il y a trop de lacunes dans les descriptions. Il s’agit plutôt d’un document de présentation d’un nouveau système sacrificiel qui sera mis en place après l’exil. On comprend que c’est un système sophistiqué, avec plusieurs protocoles pour diverses situations, on a une sorte de guide qui nous présente la gamme complète de ce qui peut être fait en termes de sacrifices. Pointe dans cette présentation une notion assez stricte de la hiérarchie et de la position de chacun : seul Dieu peut consommer la graisse et le sang, seuls les prêtres peuvent manger les accompagnements, quant à la viande, qui peut être divisée entre l’offrant et les prêtres, il faut bien noter que la poitrine et le gigot droit leur sont strictement réservés.

Le Lévitique organise, structure, met des limites au comportement des fidèles : il faut éviter à tout prix de faire des faux-pas qui conduiraient une fois encore, à l’abandon du peuple par Dieu. On se souvient qu’en Exode déjà, Dieu avait menacé de mettre un ange en tête de la colonne. Hé bien la dernière fois que Dieu est parti, il y a eu Babylone.

Une autre façon de craindre Dieu.

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