Après l’holocauste et l’offrande végétale, nous découvrons aujourd’hui le sacrifice de communion qui vient compléter la série des sacrifices « au parfum lénifiant pour Dieu ». On retrouve la division entre gros et petit bétail, ainsi qu’un rituel très proche de l’holocauste. A la différence que l’animal peut cette fois être mâle ou femelle.
La 1ère étape est toujours la récupération du sang. La 2ème étape va être la séparation de la graisse viscérale et des abats (foie, rognons) qui seront offerts à Dieu en étant brûlés. Il faudra attendre le ch.7 aux versets 11 à 34 pour comprendre que tout le reste de l’animal, sera ensuite divisé entre les prêtres et l’offrant.
On pense que les prêtres qui ont écrit ce passage ont voulu rationnaliser un peu la liste des sacrifices et ils ont regroupé au sein de ce sacrifice de paix un sacrifice familial (un repas en famille autour de la table pour une occasion particulière) avec un sacrifice officiel offert par le Roi au peuple (un banquet).
Il faut comprendre que la graisse était à l’époque considérée comme un morceau de choix car elle était facile à manger, elle ne nécessitait aucune mastication (les méthodes de cuisson de l’époque ne rendait pas forcément la viande tendre).
Le dernier verset 17 insiste sur le tabou du sang, associé cette fois avec celui de la graisse. L’interdiction de consommer le sang apparaît déjà en Genèse 9, dès que Dieu va autoriser l’humain à manger de la viande (on se souvient que Dieu avait le secret espoir qu’en ouvrant la chasse, l’homme puisse se défouler de sa violence en épargnant ses frères). Le Lévitique insistera de nouveau sur le tabou du sang au chapitre 17.
Nous venons donc de voir 3 formes de sacrifices qui permettent à l’homme de faire plaisir à Dieu, de lui rendre hommage, de l’accueillir : l’holocauste, l’offrande végétale et le sacrifice de communion (ou de paix). Contrairement à la tradition Egyptienne par exemple, il n’est jamais question ici de donner à manger à Dieu : il s’agit bien de flatter ses narines par un parfum agréable. Certes, dans le cas du sacrifice de communion, on envisage un repas pris en commun avec Dieu, le prêtre et l’offrant, mais la part réservée à Dieu lui parviendra toujours sous la forme d’un fumet que l’on espère délicieux.
La gastronomie, déjà !