Le style de ces quelques lignes est assez déstabilisant de nos jours, mais…Il existe la notion du procès bien ancrée dans la tradition de l’Ancien Testament : Dieu viendra juger le monde, mais ça se passera à la fin des temps, au jour du jugement dernier.
Ici c’est un peu différent : Jean nous indique que c’est dès la période postpascale, avec la venue du fameux Paraclet, que va démarrer le procès du monde. Paraclet va prendre en charge l’accusation dés aujourd’hui, pas besoin d’attendre le jugement dernier.
La chef d’accusation, le fait, le péché : l’incrédulité du monde. Le monde est fautif de ne pas avoir cru que Jésus était le Fils de Dieu incarné
Jean va ensuite nous parler de la justice ; en effet dire la justice signifie reconnaître le bon-droit de l’accusé, une justice qui se doit de respecter le vouloir divin. Si Jésus retourne au Père, c’est que rien n’a été changé dans le cours normal du programme, donc que le monde n’est pas parvenu à bloquer le projet divin, et que celui qui va au ciel, c’est bien Jésus et pas le monde. Si le monde avait eu raison, alors Jésus n’aurait pas été le Fils de Dieu. Comment alors serait-il parti vers son Père après avoir ressuscité des morts ?
Quant à la conséquence du jugement, c’est que le Prince du monde, Satan, qui était probablement derrière le monde, reste sans aucun pouvoir devant le Fils qui retourne á son Père.
Le départ devient productif : Si Jésus ressuscité part au moment de l’ascension, c’est bien qu’effectivement, il était le Fils incarné.