Nous démarrons un grand ensemble qui va nous mener jusqu’en 16.33 et qui va développer la notion de départ créateur ou productif. Cet ensemble sera le dernier développement du 2ème discours d’adieu, il va reprendre un certain nombre de points du 1er discours mais dans le cas de l’annonce du départ de Jésus, il va se concentrer sur la réaction des disciples. Il est probable en effet que l’hostilité du monde contre la personne de Jésus va se redirectionner vers les disciples eux-mêmes. La peur et la tristesse seront donc les deux principaux sentiments du passage.
On ne peut que sourire en lisant Jésus dire « et personne ne me demande où je vais ? ». Le dernière fois que Pierre lui a posé la question en Jn 13.15, il s’est fait proprement rembarré en lui disant « là où je vais, tu ne peux venir ». Quant à Thomas qui en Jn 14.5 lui dit « nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrait-on connaître le chemin », il attend encore la réponse.
Ce manque de question montre le degré d’incompréhension des disciples qui sont effondrés de tristesse.
Et Jean va transformer cette tristesse du départ en une joie d’arrivée, car si Jésus s’en va, le Paraclet rapplique. Ces questions d’avantages, de préférable et de plus utile sont des sophisme de la culture grecque qui imprègne nos lecteurs (Socrate, Aristote et les Stoïciens).
On sent dès le début que cet échange du Christ pour le Paraclet va être celui de l’incompréhension vers la compréhension, c’est cela qui va rendre le départ de Jésus acceptable pour l’esprit des disciples.