Nous débutons aujourd’hui un passage qui s’étend de Jn 15, 18 à Jn 16,4 et qui traite de la haine du monde. En suivant notre exemple du sarment sur son pied de vigne, Jean nous a montré une communauté qui vit dans l’amour avec le Fils, avec le Père mais surtout, dans un amour fraternel indéfectible entre ses membres. Cet amour ne fait pas beaucoup d’émules, il créée surtout des jalousies et de la haine.
Il y a un destin commun entre Jésus et ses disciples : la persécution que vit la communauté de Jean en 85 est la même haine que les juifs ont vouée à Jésus 50 ans plus tôt, c’est la haine de ceux qui n’ont pas reconnu que le vrai nom de Jésus était Dieu, Fils certes, mais Dieu quand même.
Dans les évangiles synoptiques, cette lutte entre les chrétiens et le monde nous est plutôt montrée comme un combat eschatologique, ceux qui croient seront choisis et ceux qui ne croient pas seront rejetés, et furieux aussi. Chez Jean, il s’agit du combat normal entre la lumière et les ténèbres, une lutte incontournable entre ceux que Jésus a choisi et ceux qui ont choisi de rejeter Jésus.
Un passage souvent choisi pour les dimanches consacrés aux martyrs…